Ont ne peut pas nier que la majorité des
gens veulent le bien, mais comme ils sont rarement d’accord sur ce qu’il faut
appeler « bien », ce sont tous ces biens contradictoires qui finissent
par produire le mal. Voilà la triste réalité ; chacun est tellement occupé
à faire triompher « son » bien qui n’est pas le bien des autres, que
cela ne peut produire que le mal. C’est là-dessus qu’il faut réfléchir. Les
plus grandes tragédies de l’humanité n’ont pas pour origine un mal en soi qui
serait venu on ne sait d’où, mais la mauvaise compréhension des humains qui ont
décidé d’appeler certaines choses « bien » parce qu’elles leur
conviennent, et d’autres « mal » parce qu’elles les dérangent. Et
comme ce qui arrange les uns dérange souvent les autres, et vice versa, es
problèmes ne sont jamais résolus.
On ne pourra jamais mettre tout le monde
d’accord sur ce que sont réellement le bien et le mal, c’est pourquoi il ne
faut plus tellement s’occuper de trancher cette question ni surtout penser
qu’on peut partir en guerre contre le mal et l’anéantir pour faire triompher le
bien. Si on veut anéantir le mal, le bien aussi sera anéanti. C’est ce que dit
Jésus dans la parabole de l’ivraie et du froment. Aux serviteurs qui lui
demandent s’ils doivent arracher l’ivraie qui a poussé dans son champ de blé,
le maître répond : « Non, de peur qu’en arrachant l’ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé ». Il
ne faut pas lutter contre le mal pours ‘en débarrasser, c’est impossible ;
ce qu’il faut, c’est trouver des méthodes, une attitude à adopter vis-à-vis de
lui, afin d l’utiliser.
Aucune théorie, aussi subtile soit-elle,
ne résoudra jamais le problème du mal. On ne résout le problème du mal que par l’action,
en apprenant à le transformer. Sinon on ne fait que l’alimenter par son
ignorance et sa faiblesse. Dieu, je vous l’ai dit, n’est pas le bine ; ou
plutôt c’est le bien de celui qui a su transformer le mal. Reprenons l’exemple
de la circulation du sang dans notre corps. Le sang est l’intermédiaire entre
l’air et les cellules de nos tissus, et lorsqu’il est vicié, est-ce que la
nature a prévu de l’évacuer hors du corps pour être remplacé ? Non, il est
purifié grâce à l’oxygène de l’air que nos poumons reçoivent par la
respiration. On peut donc dire que la nature a trouvé un système pour
transformer le mal en bien. Et nous devons apprendre à faire de même.
Nous ressentons le mal comme des forces
hostiles ; en réalité ces forces n’ont aucune hostilité à notre
égard ; c’est nous qui, parce qu’elles nous dérangent, imaginons qu’elles
nous sont hostiles. En effet, comment ne pas trouver hostiles des éléments qui
nous paralysent ou nous empoisonnent ? Tout ce qui ne vibre pas en
harmonier avec nous, qui nous barre le chemin, qui assombrit ou trouble notre
conscience, se présente à nous comme un ennemi, c’est normal. Mais est-ce une
situation définitive ? Non, car si nous arrivons à les transformer, ces
éléments deviendront des forces bénéfiques pour nous.
En étudiant les forces que nous avons
l’habitude de considérer comme mauvaises, nous nous apercevons qu’elles ne le
sont pas, car dans la nature le mal n’existe pas. Regarder la terre, est plus
intelligente que les humains, on lui jette toutes les saletés, tous les
déchets, et elle les prend comme une matière très précieuse qu’elle transforme
en plantes, en fleurs et en fruits. Et le charbon ; comment est-il devenu
charbon ? Et le pétrole ?... Et les pierres précieuses ?...
Alors si la terre, et aussi certains
Initiés, possèdent cette sagesse, si Dieu possède cette sagesse puisqu’il ne
veut pas détruire le mal, pourquoi ne pas chercher à l’acquérir nous
aussi ? Depuis des milliers d’années les humains supplient :
« Seigneur Dieu, anéantis le mal ». Mais Dieu se gratte la tête, il
sourit et dit : « Les pauvres ! Quand ils comprendront que la
mal est nécessaire, ils s’arrêteront de me supplier ».
Puisque le mal représente des forces et
des matériaux qu’on n’est pas encore arrivé à maîtriser, il faut se dire qu’il
existe toujours la possibilité d’atteindre un degré supérieur où on y arrivera.
Tant qu’une chose nous dépasse, elle peut représenter un mal pour nous. C’est
donc à nous d’apprendre à nous hisser au-dessus du mal afin de le transformer
en bien.
La conclusion à tirer, c’est que vous
devez vous renforcer et aller encore plus loin dans votre compréhension des
choses. A ce moment-là le mal qui jusque là vous assombrissait, vous
empoisonnait, vous rendra désormais plus fort, plus lumineux, plus vivant.
Le mal qu’on ne sait pas utiliser reste
le mal, mais si on sait l’utiliser, il se transforme en bien. Avec cette vérité
vous avez des possibilités fantastiques, rien ne pourra plus vous arrêter.
Puisque vous voyez que dans le plan physique on est parvenu à utiliser les
forces de la nature ; le vent, les cascades, les marées… on doit pouvoir y
arriver aussi dans le domaine psychique ; ce n’est qu’une question
d’attitude. L’essentiel à comprendre, c’est qu’il ne faut pas se laisser
terrasser et qu’il ne faut pas non plus les affronter directement, car là aussi
on sera terrassé.
Des occultistes qui avaient voulu
s’attaquer au mal, qui avait vraiment déclaré la guerre au mal, en sont morts.
Ils ne connaissaient pas les vérités que je vous révèle, ils se sont aventurés
seuls contre des forces formidables et il était fatal qu’ils soient broyés.
Plusieurs passages des Evangiles présentent Jésus luttant contre le mal,
puisqu’il chassait les démons, mais il le faisant au nom de son Père céleste
auquel il était parvenu à s’identifier ; et il ne les anéantissait pas, il
les chaussait seulement.
Quand vous êtes tenté de considérer un
événement, une situation, un état intérieur comme un mal, posez-vous la
question : » Est-ce que c’est vraiment un mal ? N’est-ce pas
plutôt un bien caché ? » Tant que vous ne vous poserez pas cette
question, vous allez lutter ou vous révolter et vous ne bénéficierez pas de ce
mal, qui était en réalité un bien que vous n’aviez pas su voir. Combien de
succès et de réussites ont contribué en réalité à entraîner certaines personnes
à la catastrophe. Et au contraire, combien d’obstacles, d’échecs sont devenus
pour ceux qui savaient les utiliser les véritables causes de leur triomphe
futur. Mais il faut avoir beaucoup vécu, beaucoup étudié et avoir traversé
beaucoup d’épreuves pour constater à quel point tout cela est vrai.
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