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samedi 9 novembre 2013

LE DISCIPLE: par Peter DEUNOV


Je partage les hommes en quatre catégories : ceux de l'ancien testament, ceux du nouveau testament, les justes et les disciples. J'emploie ces termes à défaut d'autres, plus appropriés, et surtout parce qu'ils éveillent dans l'esprit des idées familières. Ces mots expriment quatre grandes époques dans le développement de l'homme, quatre cultures, quatre courants généraux, collectifs de la conscience humaine.

Mais ces quatre groupes, de quelle manière envisagent-ils les choses ? Les points de vue des gens de la première catégorie, vous les trouverez dans l'ancien testament. Les points de vue de ceux de la deuxième catégorie, vous les trouverez dans le nouveau testament. Quant aux points de vue des justes, vous les connaîtrez en étudiant la culture contemporaine. Les justes - ce sont des gens d'un ordre de choses légalement établi. Mais si vous cherchez le sentier du disciple, vous ne le trouverez ni dans l'ancien ni dans le nouveau testament, ni dans les systèmes scientifiques et éthiques du monde d'aujourd'hui.

Le sentier du disciple - c'est le nouveau qui entre maintenant dans la vie de l'humanité.
Vous pourrez avoir une idée de la situation de ces quatre catégories de gens dans le monde par l'explication suivante. Premièrement : vous êtes un être raisonnable que le monde invisible envoie sur la terre et il vous donne un corps sans vous demander si cela vous convient ou non. C'est la situation des gens de l'ancien testament.

Dans la deuxième situation : on vous envoie sur la terre, on vous donne un corps et vous jouissez de la liberté très limitée de pouvoir dire où vous voulez venir. C'est la situation de l'homme du nouveau testament.

Dans la troisième situation : du monde invisible, on vous envoie sur la terre dans les conditions les plus favorables pour que vous puissiez vous instruire et avec la jouissance d'une liberté relativement plus grande. C'est la situation des justes. Dans la vie de l'ancien testament, vous expierez vos péchés et serez en proie à toutes sortes de tourments. Dans la vie du nouveau testament, vous travaillerez à votre propre perfectionnement. Dans la vie du juste, vous apprendrez ce que c'est que le devoir et vous aiderez les autres. Et lorsque vous viendrez sur la terre comme disciple, vous commencerez à étudier la sublime science de l'Amour.

Toutes les contradictions qui existent dans le monde proviennent de ces quatre genres de vie, de ces quatre courants collectifs qui agissent partout. Si nous les rapportons à l'organisme humain, nous verrons à quoi ils correspondent : la vie de l'ancien testament coule dans l'estomac et les intestins ; la vie du nouveau testament coule dans les poumons et le système nerveux sympathique ; la vie des justes coule dans les couches inférieures du cerveau, et la vie du disciple coule dans ses couches supérieures. C'est cette dernière qui occupe la plus belle place, et voilà pourquoi la vie du disciple représente l'idéal en l'homme.

On a maintes fois cherché à concilier ces quatre courants dans la vie, à écarter les malentendus qui en sont les suites naturelles. Cependant les résultats de ces quatre vies sont par eux-mêmes inconciliables. Il n'est pas possible d'isoler d'un coup ces courants. On ne peut s'en rendre maître que progressivement. Et ce résultat ne s'acquiert que lorsque la vie du disciple est arrivée à son plein épanouissement et a déjà atteint ses buts les plus élevés.

La vie du disciple renferme tout ce qui a du prix dans ces quatre vies. Parce que par elles-mêmes ce sont des phrases par lesquelles l'homme doit nécessairement passer. Les hommes de l'ancien testament préparent la voie à ceux du nouveau testament ; ces derniers font la même chose pour les justes qui, eux, à leur tour, préparent la voie pour les disciples, et les disciples enfin préparent la voie pour la venue du Règne de Dieu sur la terre. C'est à eux qu'incombe la tâche de résoudre ce difficile problème. Et quand l'homme passe de la vie qui est propre à l'ancien testament dans celle du nouveau testament, il y transporte tout ce qui avait de la valeur dans la première de ces vies. Il agit de même en passant de la vie du nouveau testament dans celle des justes, d'où il emportera également tout ce qui a du prix pour le transporter dans la vie du disciple.

C'est ainsi que se crée ce lien intérieur entre tous les hommes, cette union intérieure au delà et au-dessus de toutes les contradictions inhérentes à ces quatre genres de vie. Les sources de ces quatre vies sont différentes comme sont différentes les conditions dans lesquelles elles se développent. Le disciple qui a dû passer par toutes les écoles de ces quatre vies comme par des écoles préparatoires, entre ensuite dans des conditions entièrement nouvelles et il puise vie et force d'une source également toute nouvelle.

Le Christ fait allusion à cette source lorsqu'il dit :
"Quand viendra l'Esprit de Vérité, il vous enseignera toutes choses"

Une fois entré dans la voie du disciple, l'homme envisage déjà la vie d'une toute autre manière ; il a des conceptions qui diffèrent complètement des conceptions qu'ont les individus de l'ancien testament, du nouveau testament et de celles qu'ont les justes.
Toutes ces catégories de gens vivent tout de même encore dans la sphère de la vie personnelle ; ils ne vivent pas encore pour le Tout.

Les hommes de l'ancien testament ne cherchent qu'à s'enrichir, à amasser. Les contrariétés de la vie les irritent, les aigrissent. Les hommes du nouveau testament cherchent la sympathie, la compassion. Dès qu'ils se trouvent dans la souffrance, dans les difficultés de la vie, ils deviennent hésitants, ils se désespèrent et succombent. Les justes cherchent le respect, l'estime. Les contrariétés les attristent ; leur dignité s'en trouve cruellement blessée. Ils se sont élevés jusqu'au plus haut sommet de la vie personnelle, et c'est pourquoi ils sont d'une sensibilité maladive pour tout ce qui touche leur propre dignité. Ils veulent que chacun de leurs actes soit apprécié et qu'on les entoure d'estime et de respect. Seul le disciple ne cherche ni richesse extérieure, ni sympathie et réconfort, ni estime et respect. Seul le disciple ne s'emporte pas ; il ne se laisse ni tenter ni attrister. Il se réjouit des contrariétés de sa vie parce qu'il sait qu'elles proviennent inévitablement des quatre courants collectifs qui y circulent. Il considère que chaque difficulté est un sérieux problème qu'il s'agit de résoudre.

Il pense et agit de la sorte parce qu'il a derrière lui la phase du renoncement. Il est entré dans la voie du disciple parce qu'il a renoncé à la vie des hommes de l'ancien et du nouveau testament, à la vie des justes. Et voilà pourquoi je vous dis : Seul le disciple apprend, s'instruit, tous les autres sont simplement occupés.

Les gens ordinaires luttent entre eux, se critiquent et se moralisent. Le disciple ne critique ni ne moralise absolument personne. Il ne s'occupe aucunement des fautes des autres. Pour lui, elles n'existent pas. Pour lui, il n'existe que la vraie vie - la vie de l'amour. Pour le disciple, Dieu n'est pas le Jéhovah de l'ancien testament qui juge et punit les hommes. Pour lui Dieu est le Dieu de l'Amour, de la Lumière, de la Paix et de la Joie. Ce sont aussi les qualités du disciple. Et si vous me demandez quel est l'idéal du disciple, je vous dirai :

L'Amour, la Lumière, la Paix et la Joie pour les âmes ! Ce n'est pas un idéal dont la réalisation exige l'éternité ; il peut être atteint même maintenant. Je ne vous parle pas de la Sagesse et de la Vérité, qui seront d'une autre époque. Elles ne sont pas pour les temps actuels. Ce qu'il faut en ce moment aux disciples, c'est l'amour, mais non sans la lumière ; la lumière, mais non sans la paix ; la paix, mais non sans la joie. Il leur faut l'amour avec la lumière, la lumière avec la paix, la paix avec la joie. Toutes ces choses sont étroitement unies et n'en font qu'une.

Les gens d'aujourd'hui n'ont en eux ni paix ni joie, d'où il suit que lorsque des hommes religieux ou des savants parlent de quelque expérience qu'ils ont eue, leurs déductions et conclusions sont ordinaires, transitoires. Lorsqu'un disciple expose une de ses expériences, il ne doit parler que d'une expérience de l'amour où il y a de la lumière. Il ne doit parler que d'une expérience de la lumière dans laquelle se trouve la paix, ou d'une expérience de la paix qui remplit l'âme de joie.

L'Amour, la Lumière, la Paix et la Joie dont je parle ne se manifestent pas dans la vie actuelle, dans la vie des gens ordinaires. Ce sont uniquement les attributs des disciples. Les disciples sont les seuls conducteurs de ces forces; eux seuls peuvent les exprimer dans la vie. Il va sans dire que je fais simplement allusion à ces hautes sphères dans lesquelles entre le disciple. Elles font l'objet d'une science auguste et profonde. Il faut l'effort de plusieurs siècles pour les étudier et arriver à les comprendre. L'Amour est un monde incommensurable d'une indicible beauté. Et c'est une chose sublime pour l'homme que de goûter l'amour dans son développement, dans sa manifestation progressive, d'abord dans le monde physique, ensuite dans le monde spirituel et enfin dans le monde divin. C'est une chose sublime pour l'homme que de reconnaître la lumière dans toutes les formes qu'elle crée. C'est une chose sublime que de ressentir la grande paix, la vraie joie.

Ce sont des régions par lesquelles le disciple doit passer, qu'il doit connaître et étudier tout le long de sa route jusqu'à ce qu'il parvienne au terme de sa vie de disciple. Après cela il commencera à étudier l'auguste voie du Maître. C'est à peine alors qu'il arrivera à la profonde compréhension de la Vie, à cette profonde compréhension de l'Amour qui agit dans le monde ; c'est alors seulement qu'il saisira les causes qui ont créé l'univers ainsi que celles qui astreignent les Grands Maîtres à venir travailler sur la terre.

L'amour, la lumière, la paix et la joie sont des fruits de l'Esprit divin. Le disciple doit se nourrir de ces fruits. Le premier fruit dont il goûte est l'Amour. Le disciple doit absolument goûter de ce fruit car il donne la vie éternelle. Et celui qui veut trouver la vie éternelle, la vie qui émane de l'Amour doit de nouveau revenir à l'arbre de la vie. Il faut qu'il abandonne le chemin suivi par les hommes de l'ancien et du nouveau testament, le chemin que suivent les justes ; il faut qu'il prenne le chemin du disciple. Vous connaissez les paroles du Christ : "Vends tout ce que tu as, distribue-le aux pauvres et suis-moi" Et moi je vous dis à présent : "Allez et distribuez la vie vécue dans l'ancien testament, dans le nouveau testament, la vie des justes et rendez-vous alors auprès de votre Maître. Il viendra à votre rencontre.

Le Maître a dans le monde quatre disciples qu'il aime. Si vous êtes recommandé par eux, il vous admettra dans son Ecole. Si l'Amour vous recommande à votre Maître, si la Lumière, la Paix et la Joie vous recommandent, il vous recevra, il vous ouvrira les portes de l'Ecole, il vous donnera entrée libre, il vous bénira, il vous fera faire connaissance avec les autres disciples et de ce moment vous serez le disciple de votre Maître. Mais gardez-vous d'aller auprès de votre Maître avant d'avoir distribué toutes les richesses que vous possédiez dans l'ancien testament, dans le nouveau testament et lorsque vous viviez de la vie des justes. Si vous allez auprès de lui avec tous les ajustements, tous les ornements de ces trois vies, si vous vous présentez dans toute votre dignité de juste, le Grand Maître aura un petit sourire et vous fermera les portes de l'Ecole.

Parce que le disciple ne doit avoir de la vie qu'une seule idée, pas deux idées. Celui qui veut être disciple ne doit avoir qu'une seule manière d'envisager les choses. Le disciple ne peut avoir qu'un Maître dans le monde. Et retenez cette grande vérité :

II n'y a dans le monde qu'un seul Maître, et tous les maîtres sont issus de Lui.
Il n'y a dans le monde qu'un seul Disciple et tous les disciples sont issus de Lui.

Il faut que le disciple sache ceci : II n'y a que celui qui l'instruit - son Maître - qui puisse l'aimer. Et le disciple ne peut aimer que celui qui l'instruit. On n'aime que ce qui est immortel, ce qui ne perd jamais sa beauté, son intelligence, sa douceur, sa bonté. Vous me demandez ce qui marque les premiers pas dans le sentier du disciple ?

Il est de règle que le disciple commence par l'amour. Il passe ensuite à la lumière, puis à la paix et enfin à la joie. Après avoir résolu tous les problèmes et vaincu toutes les difficultés, il aura pour toute sa vie cette suprême joie du disciple que rien au monde ne peut assombrir, que rien n'est en état d'amoindrir. Elle constitue le sommet le plus élevé du monde matériel, qu'aucun nuage ne peut atteindre. Le soleil divin l'éclaire en tout temps. Les tempêtes y sont inconnues ; il y règne l'amour, il y règne la lumière, il y règne la paix. C'est là le chemin naturel du disciple - l'amour, la lumière, la paix et la joie. L'homme pourrait faire le tour du monde, il pourrait frapper aux portes de toutes les écoles, il pourrait aller à la recherche de tous les Grands Maîtres qui annoncent la Parole de Dieu, tous lui indiqueraient ce même chemin. Car ils n'ont tous qu'une même idée déterminée et divine au sujet du Chemin du disciple, et elle ne peut changer.

Partout on lui dira que le premier pas dans la vie du disciple est l'amour. Lorsqu'il se décidera à appliquer l'amour, les portes de son intelligence s'ouvriront, et le savoir des siècles passés comme le savoir des temps actuels et celui de l'avenir commencera tout naturellement à se déverser en lui. Il est vrai qu'il y a un chemin plus sublime que celui du disciple ; mais ce n'est qu'après avoir entièrement par- couru le chemin du disciple que l'homme voit s'ouvrir devant lui le chemin sublime des Maîtres. C'est le chemin de la sagesse, et c'est le chemin le plus difficile.

L'amour, la lumière, la paix et la joie - voilà les étapes dans la voie du disciple. En parlant du disciple, j'ai en vue avant tout, le vrai disciple, le disciple dans le sens le plus large du mot. Ce disciple s'instruit ici sur la terre - dans ce monde - et en haut, au ciel - dans l'autre monde. Il ne quitte jamais l'Ecole : le jour, il étudie dans le laboratoire de la terre, et la nuit, il va en haut auprès de son Maître qui lui enseigne la théorie. Le lendemain il revient de nouveau sur la terre pour continuer ses travaux pratiques dans le laboratoire.

Le vrai disciple sait qu'il est toujours élève - il l'a été, il l'est et le sera toujours. Et dans l'avenir, lorsque la terre et lorsque tout le système solaire aura accompli son développement, il passera comme disciple dans une plus haute école. Il portera alors un autre nom. Le mot "disciple" ne peut que très faiblement exprimer l'idée qui s'y trouve en réalité. Dans une acception plus étroite du mot, on sous-entend par disciple celui qui apprend ici sur la terre, dans ce cercle limité de la vie. Il apprend ici et aura le résultat que les conditions de la vie lui permettent d'obtenir. Il n'a pas encore de liaison consciente avec le monde invisible - en s'endormant le soir il n'a plus conscience de son état de disciple. Et voilà pourquoi, dans le sens le plus strict du mot, on entend par disciple celui qui a déjà eu une expérience réelle dans le monde spirituel, celui qui est en rapport conscient avec ce monde.

La vie du disciple, après le réveil de sa conscience, est une vie où il lui faut créer ; c'est une vie de labeur, non une vie de faveur continuelle. La grâce qui lui est accordée ne se rapporte qu'à ses moyens d'action, mais de lui on exige fatigue, efforts, travail. Pendant bien longtemps on mettra le disciple à l'épreuve ; on le pèsera et le repèsera avant de le laisser entrer dans le royaume de Dieu, et si la balance accuse le moindre déficit il sera immédiatement renvoyé. C'est du savoir et de la sagesse du disciple que dépend son entrée au royaume de Dieu, et non de son amour. On n'entre pas dans le royaume de Dieu par faveur. Que l'homme entre dans le royaume de Dieu et qu'il y occupe une place honorable, cela dépend de sa sagesse.

Le Christ a indiqué dans un verset ce que doit acquérir le disciple pour entrer au royaume de Dieu, pour avoir la vie éternelle : "C'est la vie éternelle de Te connaître Toi, le Seul Vrai Dieu et celui que Tu as envoyé, Jésus-Christ". Connaître Dieu et le Christ, voilà la condition nécessaire pour avoir la vie éternelle. C'est le seul savoir qui nous donne la vie. Si l'on ne peut obtenir la vie par le savoir, c'est qu'il est privé de sens et de contenu. Mais pour parvenir à ce résultat, le disciple doit apprendre à créer ainsi que Dieu crée. Comment ? Au premier chapitre de la Genèse, nous avons un tableau symbolique de ce processus de la création qui commence chez le disciple après le réveil de son moi-conscient.

Le premier jour - c'est le réveil de la conscience dans le disciple.
Mais pour en arriver là, il faut que le disciple entre dans le grand silence : il n'y a là ni son ni lumière. Et alors, des profondeurs de son âme, il invoquera l'Invisible, le Dieu Inconnu de l'Eternité, le Créateur de tout ce qui est. Il l'invoquera de toute son âme, de tout son esprit, de toute sa pensée et de tout son cœur et il dira :

"Seigneur, je veux Te sentir en moi, je veux Te connaître. Tu es le Dieu Unique, le Créateur de tout ce qui est, et en dehors de Toi il n'y a point d'autre Dieu". Et si le disciple arrive à appeler Dieu avec cette plénitude de tout son être, il verra briller quelque part dans l'espace une petite lueur microscopique qui le remplira d'une telle joie qu'il en oubliera à l'instant toutes les douleurs, toutes les souffrances. Et de quelque part, de bien loin, il entendra la voix de Dieu, la voix de son Maître lui disant :
"Tu veux Me connaître, me sentir en toi. Prépare toi donc à travailler. Tu es au premier jour de ta vie. Ta terre est sans forme et vide et les ténèbres sont sur l'abîme. Sépare les ténèbres d'avec la lumière et commence à organiser ta terre. Dis : "Que la lumière soit!» - Et si le disciple est un disciple choisi, il prononcera : "Que la lumière soit" et en lui se fera la lumière ! "Que la lumière soit" - c'est la sublime aspiration au savoir, c'est l'ardent désir de l'âme d'apprendre.


Et alors se suivront, l'un après l'autre, dans la vie du disciple, les grands jours de la création, et il commencera à construire son univers sous la sûre direction de son Maître. "Que la lumière soit !"

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