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mercredi 6 novembre 2013

L'amour ne nous laisse pas en place



L’amour est une essence trop subtile pour être emprisonnée ; tandis que la sagesse, elle, est là, immuable, et si vous êtes capable de déchiffrer les messages que contiennent les objets, les monuments, les livres, vous la trouverez toujours. Même si on a brûlé ces objets, ces monuments, ces livres et qu’il ne reste qu’une poignée de cendres, la sagesse demeure ; prenez ces cendres et vous pourrez d’après elles rétablir toute l’histoire. A la différence de la sagesse, l’amour est un être vivant qui ne reste ni dans les tombeaux ni dans les ruines ... Vous direz qu’il y a encore de la vie dans les tombeaux et les ruines. Oui, c’est vrai, des serpents, des scorpions, des chauves-souris et toutes sortes de végétaux… la vie dont l’amour est le dépositaire le plus subtil.

L’amour c’est l’eau qui coule de la source vérité. Donc, là où il n’y a pas de vérité, il ne peut y avoir d’amour. Pour trouver la vérité, il faut suivre le chemin de la sagesse ; mais pour s’imprégner de cette vérité, pour la vivre, il faut posséder l’amour. Vous pouvez monter jusqu’à la source sans y boire en suivant seulement le chemin de la sagesse ; mais grâce à l’amour vous pouvez boire à la source vérité sans avoir besoin de passer par la sagesse.

Beaucoup de philosophes et de savants disent : « j’ai trouvé la vérité ! » mais ils sont secs. Cela prouve qu’ils ne l’ont pas réellement trouvée ; extérieurement oui, peut-être, en suivant le chemin de la sagesse ils ont trouvé quelque chose ; mais puisque leur source ne coule pas, ils ne sont pas encore réellement dans la vérité, ils ne la vivent pas. Ceux qui possèdent la vérité l’ont obtenue par l’amour plus que par la sagesse. Par la sagesse vous pouvez accéder à la vérité, mais c’est seulement par l’amour que vous l’aurez vivante, vibrante en vous.

Je n’invente rien, tout ce que je vous explique, je le découvre dans le grand livre de la nature. Pour travailler avec la sagesse, vous n’êtes pas obligé de vous déplacer, vous pouvez rester dans une bibliothèque avec des livres. Mais l’amour vous oblige à vous déplacer ; vous sortez pour voir le soleil, pour écouter les oiseaux … vous sortez pour acheter des cadeaux, pour venir en aide à des malheureux ... L’amour ne vous laisse pas en place, car lui-même change de lieu ; il a la mobilité de l’eau et tous ceux qui le cherchent doivent vite aller là où il se trouve maintenant. Si nous étudions l’histoire de l’humanité, nous voyons qu’elle est comparable à celle de notre planète, la terre. Pendant des milliers d’années, l’eau submerge un continent ; quand elle se retire, le sol apparaît et se couvre de végétation. C’est toujours là où l’eau est abondante, c'est-à-dire là où l’amour se manifeste, que naît une nouvelle culture, car les esprits de la lumière vont toujours travailler là où il y a l’amour. Si l’eau quitte complètement une terre, elle se dessèche et meurt, mais dans ce désert il reste toujours la sagesse, les vestiges qui donneront aux archéologues quelque matière à étude.

Là où se trouve un fleuve, l’amour se manifeste ; il naît une culture, une civilisation. Et c’est vrai pour vous aussi ; si vous voulez attirer les esprits lumineux pour qu’ils travaillent sur vous, ne restez pas secs, car ils ne viendront pas. « Mais comment, direz-vous, ils ne viendront pas ? Nous sommes pourtant de grands sages ! » Oui, c’est possible, mais si vous n’êtes que des vestiges dans un désert, rien ne peut plus pousser. Auprès de vous on se contentera de dire : « jadis, il y avait là une civilisation florissante, mais maintenant c’est fini, ce lieu est recouvert par les sables et il faut beaucoup chercher pour trouver quelque chose ».

Il est facile de marcher dans le lit asséché d’un fleuve. Il est beaucoup plus difficile d’embrasser l’infinie richesse de l’eau qui est vivante et qui ne cesse de se renouveler ; pourtant c’est là que vous devez travailler ; ne cherchez que ce qui est vivant. Vous ne trouverez jamais la vérité là où il y a la mort.  Si vous fondez votre existence sur des valeurs qui ont sombré, vous serez vous-mêmes entraînés vers la désagrégation et la ruine. C’est votre choix qui détermine votre destinée ; du point de  vue  magique, il est toujours dangereux de s’attacher à quelque chose qui s’est désagrégé et a disparu.

Alors, marchez autant que vous en êtes capables sur le chemin de la sagesse, amis cherchez surtout à boire l’eau de la vie. Attachez-vous à tout ce qui se renouvelle chaque jour, à ce qui monte, ce qui grandit, ce qui est éternellement jeune et neuf.. Et de ce qui est éternellement jeune et neuf le soleil nous donne la meilleure image, car il est lui aussi un symbole de ce fleuve cosmique qui travers la création et l’imprègne de sa vie. Construisez, si vous voulez, vos demeures avec les matériaux de la sagesse, car ils sont solides, mais placez-y une âme vivante au-dedans, sinon vous verrez bientôt les murs s’effriter. Lorsqu’une maison est habitée, elle ne s’abîme pas autant que si elle reste vide. La présence de l’homme, son activité, sa respiration la vivifient. Elle dit : « puisque quelqu’un s’est abrité chez moi, je dois rester debout ». Mais si on l’abandonne, elle commence à se disloquer et il ne restera bientôt plus que des ruines. Il en est toujours ainsi. Construisez donc votre demeure intérieure d’après les règles, avec la sagesse comme charpente, mais remplissez-la d’amour pour la conserver, la consolider ; s’il n’y a pas de vie qui circule au-dedans, elle s’effondrera. La preuve : lorsque l’âme quitte le corps de l’homme, celui-ci peu à peu se décompose. Qui soutenait cette demeure ? La vie qui coulait au-dedans. Maintenant, vous êtes devant un cadavre, et alors quelle est la vérité du cadavre ?


«Je suis le chemin, la vérité et la vie », est-ce que vous commencez à comprendre la profondeur de ces paroles ? Le Christ nous dit : « je suis la vie (l’amour) qui remplit le fleuve, et je suis le chemin (la sagesse) grâce auquel vous pouvez monter jusqu’à la source ; la vérité ». Le Christ n’a pas prononcé ces paroles pour qu’elles restent comme ça, en suspens, inutilisées, donc inutiles ; il les a prononcées pour nous inviter à boire à ce fleuve de vie qui vient des sommets, à nous abreuver de cette eau limpide et pure de l’amour. Vous direz : « mais ce n’est pas possible » si, c’est possible ; grâce au lien qui unit nos corps inférieurs à nos corps supérieurs, nous pouvons sans cesse progresser dans l’amour et la sagesse, et nous manifesterons la vérité.

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