Tout l’univers est vivant, toute la
nature est vivante, tous les êtres sont vivants. Et pourtant, combien d’hommes
et de femmes savent-ils ce qu’est la vie ? Quand ils rencontrent des
difficultés, quand il leur arrive des malheurs, ils soupirent : « Eh
oui c’est la vie » Ils comprennent la vie comme quelque chose d’extérieur
à eux, qu’ils doivent subir ; Les insuccès, les accidents, les maladies,
les souffrances ... « c’est la vie » Ils s’aimaient, il se sont
mariés, et maintenant ils divorcent ... là encore, « c’est la
vie ». Voilà ce qu’ils appellent vie ; un enchaînement d’erreurs, de
faiblesses, d’échecs, sans se rendre compte que c’est eux qui se sont fabriqué
cette existence lamentable. La vie, la vraie vie, ce n’est pas ça. Le Créateur
avait prévu pour eux une autre vie. Et c’est à cette autre vie que Jésus
pensait quand il disait : « Je suis venu pour qu’ils aient la vie et
qu’ils l’aient en abondance ». Lisez attentivement les Evangiles et vous
verrez que Jésus ne parle que de la vie. C’est pourquoi il faut revenir sans
cesse sur cette question de la vie et l’étudier sous toutes ses formes.
Les humains cherchent les pouvoirs, la
richesse, les connaissances, l’amour… Eh bien non, c’est la vie qu’ils doivent
chercher. Vous direz : « Mais pourquoi chercher la vie ? Nous
l’avons, nous sommes vivants. C’est ce que nous n’avons pas que nous devons
chercher ». Vous êtes vivants, c’est vrai, mais la vie n’est pas la même
chez tous les êtres, la vie a des degrés. Depuis le minéral jusqu’à Dieu en
passant par les végétaux, les animaux, les hommes, les anges, tout est vivant.
Mais il ne suffit pas de vivre, il faut se demander de quelle vie on vit. Par
sa conformation physique, l’homme bien sûr, mène la vie d’un homme. Mais
intérieurement, sa vie peut prendre des formes et des couleurs infinies ;
La vie dont parle Jésus et qu’il veut apporter à tous les humains est la vie
divine, ce courant qui jaillit pur et limpide de la Source originelle.
Cette vie qu’ils ont reçue du Créateur,
les humains puisent en elle pour satisfaire leurs désirs et leurs
besoins ; ils croient ainsi s’épanouir, alors qu’en réalité le plus
souvent ils ne font que s’affaiblir. Et Dieu qui leur avait donné la vie pour
qu’ils soient forts, beaux, puissants, lumineux, dans la plénitude, n’aperçoit
que des malheureux, chétifs, ternes, rabougris. Alors, s’il y a une chose que
j’ai comprise, c’est que la seule science qui vaut la peine d’être étudiées est
la science de la vie. Et je voudrais vous entraîner aussi avec moi, car tous
les autres sujets que vous aborderez, toutes les activités que vous entreprendrez
ne vous apporteront vraiment quelque chose que si vous avez compris cette
réalité essentielle ; la vie. C’est la considération que vous avez pour
cette vie divine que vous savez reçue, qui détermine la qualité de votre
comportement et de vos occupations.
Les humains s’’épuisent à rechercher le
pouvoir, le succès, le prestige, l’argent et admettons qu’ils les obtiennent,
ce qui n’est même pas sûr. S’ils y ont usé leur vie, que leur
reste-t-il ?... Ils font de la vie un moyen d’obtenir tout ce qu’ils
désirent, alors qu’au contraire ils devraient la considérer comme un but à
atteindre, et employer toutes leurs facultés à renforcer, à éclairer, à
purifier la vie en eux. Au lieu d’étudier la vie, ils étudient la maladie et la
mort. La vie, ils l’affaiblissent, il s l’amoindrissent. Je ne nie pas la
valeur de certaines acquisitions, mais c’est grâce à la science de la vie que
chaque chose trouve sa place et son sens. C’est la vie qui alimente
l’intellect, le cœur et la volonté. Quand l’homme entretient cette vie en lui,
son intellect comprend, son cœur aime et se réjouit, sa volonté crée et se
renforce. Sinon, son intellect s’assombrit, son cœur se refroidit et sa volonté
chancelle. Sans la vie, il n’y a même plus de science possible, plus d’art,
plus de philosophie. C’est pourquoi, je vous le dis, la science de la vie est la clé de toutes les réalisations ;
Augmentez la vie, nettoyez la source en vous pour que l’eau coule plus
librement ; vous pourrez alors remplir des réservoirs et envoyer cette vie
dans tout votre être, où elle régénérera votre corps physique et vos corps
spirituels.
L’argent est l’expression matérielle de
toutes les possibilités que nous donne la vie, oui, mais seulement l’expression
matérielle. Il faut apprendre à le transposer dans les autres plans ;
affectif, mental, spirituel, afin d’obtenir dans ces plans-là l’équivalent de
ce qu’on peut obtenir dans le plan physique. La vie, c’est comme l’hui pour la
lampe, l’eau pour le moulin, l’essence pour la voiture, le courant électrique pour l’usine, le sang pour
l’organisme. C’est elle qui permet que tout fonctionne. Et pourtant, elle est
la plus ignorée, la plus méprisée, « comment ? dira quelqu’un, mais
moi c’est la vie que je considère comme le bien le plus précieux. Hier soir,
dans l’obscurité quelqu’un s’est jeté sur moi au coin d’une rue en me
menaçant : la bourse ou la vie ! » Eh bien, j’ai donné la
bourse. Ah ça, c’est vrai, quand la question se présent ainsi, c’est la vie
qu’on choisit. Mais autrement, on ne pense pas à elle, on la gâche, on l’avilit. Il faut être mis au pied du mur
pour comprendre. Mais avant, on n’est pas conscient et on gaspille sa vie à la
recherche de satisfactions qui ne sont jamais aussi importantes que la vie
elle-même.
Alors, voulez-vous devenir plus vivant ?
Voulez-vous que votre vie devienne plus intense dans ses vibrations, dans ses
émanations ? Parmi les milliers de conseils que je peux vous donner,
retenez-en au moins un. Efforcez-vous d’organiser votre existence autour de ce
centre, l’esprit, cette étincelle qui vous habite et qui es le signe de la
présence de Dieu en vous. C’est ainsi que toutes vos activités, vos
distractions même, contribueront à alimenter et à enrichir votre vie. L’esprit
qui habite en l’homme ne rejette rien ; il ne rejette pas le foie, les
intestins ou les pieds sous prétexte qu’ils ne sont pas des organes ou des
membres aussi nobles que lui. Tout est à sa place et l’esprit se sert de tout.
Mais il reste au centre, éveillé, vigilant, sinon c’est la mort ; et quand
la mort est là, il n’y plus rien à faire ni à dire. Tant que vous n’aurez pas
compris sur quoi vous devez fonder votre existence, rien de ce que vous
possédez ne vous restera longtemps ; votre femme, vos enfants, vos amis,
vos possessions, votre santé... d’une façon ou d’une autre vous les perdrez.
Dès qu’il manque au centre cette force qui unifie, qui maintient, qui gouverne,
tous les éléments commencent à s’éparpiller, et c’est la mort, la mort
spirituelle.
L’étude de la vie doit se poursuivre sur
des millions d’années, car c’est une science sans fin, et c’est ce qui la rend
tellement passionnante. Une fois que vous avez commencé, vous sentez que vous
ne pourrez jamais vous arrêter ; C’est cette science que j’ai choisie pour
en faire mon métier. Oui, c’est cette science que j’ai choisie, la plus
dédaignée, la plus méprisée, tout en sachant d’avance qu’il n’y aurait pas
beaucoup d’amateurs pour l’étudier avec moi. Alors, pourquoi je
m’obstine ? Parce que ce qui est méprisé aujourd’hui sera apprécié demain.
La science de la vie, c’est cette pierre dont parle Jésus : « La
pierre que les ouvriers ont rejetée est devenue la pierre d’angle ».
Evidemment, parce que je me suis concentré sur la vie, j’ai négligé les autres
domaines ; alors, on peut trouver chez moi de grandes lacunes. Je suis
ignorant sur une quantité de choses, mais cela m’est égal. Si c’était possible,
je préférerais bien sûr, tout savoir, tout connaître, mais ce serait trop de
temps, trop d’énergies à y consacrer au détriment de la vie. Sinon, moi aussi
j’ai fait des études universitaires, et je pourrais vous entretenir de toutes
sortes de sujets comme le font des milliers de professeurs et de conférenciers
de par le monde. Seulement, je me sentirais en dehors de la question, comme si
je mettais les pieds dans un domaine qui n’est pas le mien, comme si ce n’était
plus là mon travail, mon devoir, ma vocation, mon élément. Alors, je laisse
tous les autres sujets d’étude aux spécialistes et je me concentre sur la
vie ; apprendre à recevoir et à communiquer la vie, car c’est cela la
magie véritable.
Bien qu’elle soit aussi en dehors de
nous, la vie, la vie divine est en nous. Et même s’ils sont peu nombreux, il
existe sur la terre des êtres qui ont compris l’importance et la beauté de
cette vie. Alors, que faire d’autre que de se décider à participer à leur
travail ? Celui qui cherche la vraie vie, le Ciel lui indiquera où sont
les êtres qui l’ont trouvée, afin qu’ils puissent l’aider et l’entraîner avec eux.
Même au milieu des plus grandes difficultés, personne n’est jamais réellement
isolé. Regardez ce qui se passe souvent pendant une guerre ; des
résistants se regroupent en réseaux, ils changent de nom, ils ont des mots de
passe, afin que seuls se reconnaissent ceux qui ont décidé de combattre
ensemble pour la liberté de leur pays, et ils
finissent par triompher ; Eh bien, c’est la même chose pour les
enfants de Dieu : ils ont tous les moyens de se reconnaître et de
travailler ensemble pour la lumière et pour la paix.
Et quand il y aura beaucoup d’être sur
la terre capables de vivre cette vie divine, elle déferlera partout comme des
rivières d’eau pure ; ce sera alors véritablement la nouvelle vie, non
seulement pour quelques individus par-ci par là, mais pour toute
l’humanité ; Cela prendra beaucoup de temps, bien sûr, mais peu importe le
temps, il faut commencer ce travail, car c’est celui des fils et des filles de
Dieu. Les fils et les filles de Dieu ne pensent qu’à améliorer la vie, la
rendre pure, belle, abondante, afin de la propager, de la distribuer, de la
faire partager à tous. Ce n’est pas d’eux que Jésus dira qu’ils sont des morts
occupés à ensevelir d’autres morts ; non, ils sont vivants, car ils
travaillent avec lui pour faire couler la vie divine. Alors, si vous m’avez
compris, vous allez désormais vous arrêter chaque jour sur le mot
« vie », ne demander rien d’autre que la vie, mais une vie purifiée,
illuminée, car c’est cette vie qui vous apportera le ciel et la terre.
Omraam.
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