Certains, influencés par la lecture de
livres de philosophie orientale qu’ils ont plus ou moins bien digérés,
finissent par se laisser aller jusqu’à perdre le goût de vivre. Puisque tout
n’est que « maya », illusion, et doit retourner un jour au néant, à
quoi bon travailler, gagner de l’argent, fonder une famille ?... L’univers
n’est qu’une illusion, c’est vrai, comme une bulle de savon qui voltige un
instant, puis éclate. Même si, d’après les astrophysiciens, l’univers a plus de
cinq milliards d’années et subsistera encore très longtemps, que sont quelques
milliards d’années en face de l’éternité ? « Alors
demandez-vous, pourquoi Dieu a-t-il créé le monde » ? » On n’en
sait rien et les explications que l’on donne à ce sujet ressemblent à celles
que l’on donne aux enfants ; « Maman, d’où vient mon petit
frère ? » et la mère répond qu’on l’a trouvé dans un chou ou bien
qu’une cigogne l’a apporté. Pour savoir la vérité, il faudrait la demander à un
Archange, à un Séraphin, et il n’est même pas sûr qu’ils soient au courant. Ils
connaissent tous les éléments de la Création, mais que savent-ils exactement des
voies de Dieu, de ses projets ? Oui, que les Séraphins me pardonnent, mais
je me demande si même à eux le Créateur a tout révélé.
S’ils se trouvaient face à la vérité,
les humains seraient foudroyés ; c’est pourquoi on ne doit leur révéler
que ce qu’ils sont capables de supporter, sinon ils abandonneraient tout. Il
faut les lasser s’occuper et transpirer un peu en s’imaginant qu’ils font
quelque chose. Comme les enfants sur la plage qui construisent des petits
châteaux de sable. Quand les adultes voient l’intérêt, la passion qu’ils y
mettent, ils sont heureux, ils se disent ; » Ah, nos enfants
s’amusent bien ». De la même façon, les adultes en haut, les entités
célestes qui nous regardent disent : « C’est merveilleux de voir comment
ils s’occupent ; des petits pâtés, des petites poupées, des petits
châteaux, des petits soldats de plomb… Quelle ardeur ! » Et ils
acceptent, que voulez-vous, c’est l’âge ! Les humains sont des enfants.
Vous direz : « Mais alors,
vous ne nous racontez que des mensonges ? » Oui, des mensonges, mais
les meilleurs, les plus convenables, les plus utiles pour vous. Tout n’est
qu’illusions, mensonges, mais parmi ces mensonges certains sont préférables à
d’autres, et c’est ceux que j’ai choisis. Car ces mensonges sont la vérité, la
plus belle des vérités. La vérité a des milliards de degrés, et le dernier
degré, c’est peut-être le vide, le néant, l’abîme, mais ce n’est pas sur cette
vérité là que je vous conseille de fonder votre existence ; nous sommes
sur la terre et nous devons y jouer notre rôle, il ne faut pas vouloir
s’échapper, mais en même temps il ne faut pas oublier que c’est du théâtre.
Quand deux pays se font la guerre, il y
a des deux côté des milliers de morts. Mais quand ils se retrouvent dans
l’autre monde, si vous entendiez ce
qu’ils se racontent. « Ah quelle comédie on a jouée ! Allez,
trinquons maintenant… » et ils s’embrassent, alors qu’ici ils se
massacraient. En réalité, ils ne se détestent pas : c’étaient des rôles
qu’ils devaient jouer. Oui, l’existence est ainsi faite… jusqu’à ce que les
humains apprennent qu’ils ne sont pas venus sur la terre pour la transformer en
champ de bataille, mais pour y faire descendre l’harmonie et la splendeur du
ciel. Les humains veulent tout savoir alors qu’ils ne peuvent pas comprendre.
Aller maintenant chercher à connaître
les desseins de Dieu quand Il a créé l’univers, pour décider si ça vaut la
peine de vivre ! Mais il ne faut même pas se poser cette question, parce
que là, en réalité, personne ne peut vous répondre : Dieu a gardé cette
raison pour Lui. Contentons-nous de savoir que l’univers existe, que dans cet
univers se trouve un lieu appelé la terre et que c’est là, pour le moment, que
nous vivons et devons travailler. Donc, l’essentiel, c’est d’apprendre à
travailler sur cette terre d’après les
principes de la sagesse et de l’amour, sans se préoccuper de questions
tellement lointaines. Vouloir connaître les secrets de la Création, alors qu’on
mène une existence tellement médiocre, mais c’est risible. Il faut apprendre d’abord
à vivre la vie divine et c’est cette vie qui, peu à peu, nous instruira. Oui,
quand l’homme est capable de purifier sa vie, de la rendre plus intense, plus
lumineuse, cette vie éveille en lui d’autres centres, d’autres facultés qui lui
donnent accès aux régions supérieures d’où il reçoit des révélations. Et quand
Jésus disait : « Je suis venu pour qu’ils aient la vie, et qu’ils
l’aient en abondance » ; il parlait justement de cette qualité de vie
tellement subtile, réellement spirituelle qui permet de voir, d’entendre, de
sentir, de goûter, de toucher ce que l’on ne peut atteindre par une vie
seulement physique ou même intellectuelle. Seule la vie purifiées, illuminée,
divinisée permet de comprendre, de respirer dans les régions célestes.
Vous voyez, tout se tient et voilà de
quoi faire réfléchir toute la chrétienté qui, depuis deux mille ans, répète et
commente les paroles de Jésus. Eh oui, ô chers chrétiens, quand
commencerez-vous à comprendre toutes les merveilles contenues dans les
Evangiles pour les utiliser ? Un jour, quand enfin vos yeux s’ouvriront,
vous pousserez des exclamations : « Mon Dieu, tout ce qu’on nous a
donné et que nous n’avions jamais su utiliser ». Oui, si les chrétiens
avaient compris l’enseignement du Christ, ils n’auraient rien fait d’autre que
de travailler toute leur vie pour seulement réaliser ces paroles :
« Sur la terre comme au ciel ».
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