Généralement, on fait de la connaissance
une faculté propre au cerveau ; on a appris et compris, on a donc tiré des
conclusions et on connaît. Mais la connaissance de Dieu qui donne la vie
éternelle ne nous est pas apportée seulement par le cerveau. Ou, plus
exactement cette faculté de comprendre et de connaître que possède le cerveau
représente la synthèse des facultés que possèdent toutes les cellules d e nos
organes, donc les cellules du cœur, des poumons, de l’estomac, du foie, du sexe
et aussi des bras, des jambes.
Chaque cellule de notre corps possède
une petite intelligence grâce à laquelle elle exécute une tâche déterminée dans
l’organe dont elle fait partie. C’est donc le savoir de toutes les cellules,
synthétisé dans le cerveau, qui exprime l’intelligence de l’organisme
entier ; si l’intelligence des cellules est réduite, le cerveau reste
obtus. Pour développer son cerveau et parvenir à la connaissance complète,
l’homme doit travailler sur l’ensemble des cellules de son corps. Tout est lié et
il ne faut donc pas séparer le cerveau du reste du corps. C’est pourquoi, jour
après jour, nous devons penser à purifier, vivifier, éclairer les cellules de
chacun de nos organes, afin que leur bon fonctionnement se reflète sur notre
cerveau et améliore notre compréhension des choses.
Il suffit que quelques cellules du
foie, de l’estomac, des intestins ne
fassent pas correctement leur travail, pour qu’une personne perde une partie de
ses facultés mentales ; elle aura beau lire, étudier, dans toutes ses
réflexions se projetteront des déformations, des teintes sombres venant du
mauvais fonctionnement de ses organes. Même chez ceux qui sont considérés comme
de grands penseurs, de grands chercheurs, combien d’erreurs ont pour origine
les insuffisances des cellules de certains organes qui entravaient leur
activité intellectuelle. Toutes ces insuffisances du foie, de l’estomac, des
intestins, du pancréas ... créent quelque part dans le cerveau des freins,
des obstacles qui retiennent l’homme et limitent sa compréhension.
Notre corps est constitué de milliards
de cellules ; chaque cellule est habitée par une âme vivante et chacune
doit ressusciter. Quand toutes ces âmes sont ressuscitées, alors oui, on peut
réellement parler de résurrection, pas avant. Ressusciter, c’est introduire
chaque jour en soi une vie neuve et fraîche, afin de devenir toujours de plus
en plus vivant. Celui qui est capable de faire ce travail de régénération
entrera vivant dans la mort, car la mort n’est en réalité qu’un changement de
forme, et lorsqu’il reviendra dans de prochaines incarnations, il reprendra ce
travail jusqu’à la résurrection définitive. Toute cette végétation que nous
voyons naître ou renaître, au printemps, est une image des phénomènes qui se
produiront dans notre corps physique ainsi que dans nos corps psychiques et
spirituels, quand nous aurons compris comment vivre la vraie vie.
Quand nous arriverons à faire couler la
vie divine dans chaque cellule de notre corps, c’est alors seulement que nous
ressusciterons. La résurrection est un processus spirituel qui nous arrache à
la stagnation et à la décomposition intérieure. Ce processus est extrêmement
long et lent ; c’est pourquoi, symboliquement, on a placé la résurrection
à la fin des temps. Mais c’est maintenant, tout de suite, sans attendre la fin
de quoi que ce soit, que nous devons entreprendre ce travail de résurrection, afin
que la vie divine commence à irriguer notre être intérieur et repousse tout ce
qui ne vibre pas à l’unisson avec elle. Il faut comprendre la résurrection
comme un processus spirituel de purification, d’illumination qui, porté à un
certain degré d’intensité, finit par produire des effets jusque dans le moindre
atome du corps physique. Ressusciter, c’est ouvrir à la vie divine des passages
dans toutes les régions de notre être ; car le propre de la vie, c’est de
ne pas rester en place, mais de s’introduire partout pour tout renouveler.
L’homme cherchera toujours les moyens de
repousser la vieillesse et la mort, et on ne peut pas le lui reprocher, car il
a un grand travail à accomplir sur la terre et une longue vie lui donne
davantage de possibilités. Mais la vie appartient à Dieu seul et quoi que
l’homme fasse, il n’arrivera jamais à vaincre la mort. La mort, la mort
physique est une loi de la vie, elle fait partie de l’évolution. Ne pas
accepter de quitter son corps physique, ou avoir peur de le quitter, c’est le
signe qu’on n’a pas encore compris ce qu’est la vraie vie. Et comment peut-on
dire qu’on aime la vie, qu’on tient à la vie, quand on la réduit aux limites du
corps physique ? De même que la vie spirituelle ne doit pas être comprise
indépendamment du corps physique, corps physique ne peut s’épanouir pleinement
que s’il se laisse imprégner par les puissances de l’âme et de l’esprit afin de
devenir le réceptacle de la vie divine. Un jour, ce réceptacle est usé et nous
allons continuer à vivre ailleurs ; et ce que nous vivrons ailleurs
dépendra de ce que nous aurons vécu ici, dans cette existence.
Dans la Cité Céleste, qui est l’homme
nouveau, les deux images du fleuve et de l’arbre représentent les deux
principes cosmiques de l’amour et de la sagesse. Le fleuve, c’est l’amour, et
l’arbre sur les deux bords du fleuve, c’est la sagesse ; car la sagesse
possède deux rives, et l’amour, qui est un, passe sous le deux. La sagesse est
à l’extérieur, elle soutient et retient la vie, c’est la forme, le contenant.
Tandis que l’amour est à l’intérieur, c’est le contenu qui anime et vivifie, la
quintessence. Voilà pourquoi l’arbre enjambe le fleuve ; L’arbre et le
fleuve sont dans la ville ; en tant qu’amour et sagesse, ils sont dans
l’homme qui étudie et applique le véritable enseignement de la vie. Pour
exister, la nouvelle Jérusalem a besoin du fleuve amour et de l’arbre sagesse.
Lorsque l’amour et la sagesse régneront dans chaque ville, c’est à dire dans
chaque être humain, ce sera le Royaume de Dieu.
Tant que nous seront sur la terre, il y
aura le jour et il y aura la nuit. Parce que la terre est ronde et qu’elle
tourne dans l’espace, nous ne pouvons pas échapper à cette alternance des jours
et des nuits. Mais c’est dans l’être humain qu’il n’y aura plus de nuit ;
par l’amour et la sagesse il triomphera des ténèbres, et la lumière brillera
pour toujours en lui.
Omraam.
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