Quand un homme est mort, il n’est plus
dans les lieux qu’il a habités, ni dans les objets qu’il a laissés ; il
n’est même pas dans la tombe où l’on a placé son corps. Bien sûr, il est normal
de vouloir conserver en souvenir quelques objets qui lui ont appartenu, d’aller
se recueillir dans sa demeure ou sur sa tombe au cimetière. Mais il faut aussi
savoir que lui, son esprit, n’est plus là. En voulant qu’il soit là, en
s’accrochant à ce qui peut rester de lui, on le retient, on le limite, on le
martyrise même.
Au moment où un homme meurt, les portes
de la terre se referment derrière lui, il se trouve pris dans un autre courant
et il n’a pas le droit de retourner en arrière ; C’est pourquoi il ne faut
pas s’accrocher aux morts en accompagnant leur départ avec des regrets, des pleurs,
des lamentations ; Les regrets et les chagrins des vivants qu’ils ont
laissés sur la terre sont un tournent pour les morts, tant qu’ils n’ont pas
franchi les régions des plans astral et mental. Ce n’est qu’au moment où il s
entrent dans le plan causal que plus rien ne peut les troubler ; ils sont
comme au centre d’un cercle magique de lumière et aucun appel des vivants,
aucune sollicitation ne peut franchir ce cercle s’ils ne le veulent pas. Il
faut donc prier pour les morts, il faut leur envoyer de la lumière pour qu’ils
trouvent la paix, qu’ils se libèrent, mais il ne faut pas s’accrocher à eux ni
surtout chercher à les ramener vers la terre. […]
La plupart des humains qui quittent la
terre ne coupent pas immédiatement leurs attaches ; ils restent liés à des
parents, des amis (ou des ennemis), des lieux qu’ils ont habités, des
possessions, et s’ils n’ont jamais eu dans leur cœur, dans leur âme, le désir
de découvrir d’autres réalités, ils tournent interminablement autour de ces
êtres, de ces maisons, de ces objets. Ce sont des âmes errantes qui souffrent
et, bien que des esprits lumineux viennent les aider, elles ne peuvent pas
encore se dégager. Tandis que ceux qui ont nourri pendant leur vie un grand
idéal spirituel quittent très rapidement leur corps et s’envolent vers les
régions sublimes où ils nagent dans la lumière et dans la joie. De là, ils
peuvent envoyer des bénédictions à tous ceux qu’ils ont laissés en bas, pour
les aider, les protéger. Mais ils ne reviennent jamais les visiter comme
beaucoup se l’imaginent ; du moment qu’ils sont morts, ils sont très loin
de la terre et ils ne redescendent pas.
Vous direz : « Mais alors,
comment se fait-il que les spirites croient entrer en communication avec
certains personnages illustres du passé ? » Non, en réalité, ce n’est
pas avec eux qu’ils communiquent, mais voici ce qui se passe. Quand l’être
humain se dégage pour partir dans l’autre monde, il laisse certains de ses
vêtements. Bien sûr, je ne parle pas de vêtements physiques, mais d’enveloppes
éthériques, astrales, mentales, qui flottent dans l’atmosphère et qui sont
imprégnées de tout ce que cet être a vécu, senti, pensé. Ce sont comme des
coquilles vides abandonnées par leurs occupants et elles peuvent être animées,
vivifiées par les fluides des personnes réunies dans les séances spirites pour
évoquer les morts. Mais comme en général ces personnes ne sont pas tellement
évoluées, les fluides qui émanent d’elles sont imprégnés de passions, de
sensualité, de convoitises, et ils attirent de l’invisible toutes sortes
d’existences flottantes qui n’ont pas encore été absorbées par le centre de la
terre.
L’espace psychique qui entoure la terre
est naturellement débarrassé des entités inférieures qui l’encombrent ; au
fur et à mesure elles sont refoulées et absorbées dans les profondeurs
souterraines. Cependant, il en reste toujours quelques-unes, et ce sont ces
créatures, qu’on appelle des larves, des élémentaux, qui apparaissent souvent
dans les séances spirituelles. Ces indésirables ne peuvent évidemment que tromper
et égarer ceux qui les interrogent, et non seulement elles les égarent, mais
elles les épuisent parce que, pour rester un peu plus longtemps actives, elles
absorbent leur vitalité.
Entrer dans la tête d’un médium et vous
parler au nom de qui vous voulez : Moïse, Jésus, Jeanne d’Arc… est à la
portée de l’entité la plus inférieure ; cela ne prouve donc rien. Et en
tout cas, ce n’est pas un ramassis de personnes frivoles, curieuses,
sensuelles, comme on en trouve tant dans les réunions spirites, qui vont
attirer des esprits évolués. Tout ce qu’elles peuvent attirer, ces personnes,
c’st la racaille qui peuple l’astral inférieur, des larves, des ombres…
Par contre, si des êtres purs, lumineux,
désintéressés, se réunissent pour prier et entrer en contact avec le monde
divin, des entités vraiment lumineuses peuvent se manifester parmi eux ;
Mais leurs manifestations n’ont rien de commun avec celles des entités évoquées
dans les séances spirites, elles ne font aucun bruit, elles ne produisent pas
d’effets spectaculaires, elles remplissent seulement les âmes de lumière, de
paix et d’inspiration. Dans le monde psychique existent aussi des êtres créés
par l’imagination des humains : certains personnages de la littérature
romanesque et théâtrale, ou même des saints dont la vie a été entièrement
inventée, ont tellement occupé les pensées et les sentiments des lecteurs et
des croyants qu’ils ont fini par avoir une réalité ; non pas une réalité
physique évidemment, mais fluidique ; elles existent ; et puisqu’ils
existent, ils agissent, ils exercent une influence sur les mentalités.
Les entités appelées
« égrégores » ont la même origine. Une égrégore est une entité
collective créée par la pensée de tous les individus appartenant à un groupe,
un peuple, une religion… Leurs pensées, leurs désirs qui sont tous orientés
dans la même direction forment une égrégore ; une entité imprégnée,
nourrie, façonnée par cette collectivité. Toutes les Eglises, tous les
mouvements spiritualistes ont leur égrégore, de même que tous les mouvements
politiques, et évidemment dans l’invisible il arrive que ces égrégores
s’opposent et se combattent ; chaque égrégore aide la communauté qui l’a
créée, car elle est un réservoir de forces formidables. Elle possède une forme
symbolique, souvent celle d’un animal : ours, tigre, coq, aigle, colombe
etc..
Les humains feront un grand progrès le
jour où ils comprendront comment ils peuvent former une égrégore puissante qui
travaillera à aider et éclairer toutes les créatures dans le monde.
Le plan astral est donc habité par des
créatures de toutes sortes dont la plupart des gens n’ont aucune idée. Mais
qu’ils les connaissent ou non, ils attirent celles avec lesquelles ils entrent
en relation par la loi de l’affinité. Voilà comment, dans les séances spirites,
les participants attirent des présences de l’océan astral, mais ces présences
sont rarement celles des morts qu’ils veulent rencontrer. Si vous croyez qu’il
suffit qu’un médium demande : «Esprit, es-tu là ? » pour que
vous rencontriez réellement celui que vous cherchez. Rien n’est moins sûr et
les entités qui répondent à vos questions à travers des médiums sont souvent
des larves du plan astral qui savent très bien comment tromper les humains.
L’être que vous cherchez, Dieu seul sait où il se trouve. […]
Il est des cas où certains esprits sont
forcés de quitter leur région pour répondre à l’appel de magiciens très
puissants : ceux-ci les contraignent à descendre en se servant de formules
magiques dont ils connaissent le secret. Mais ce n’est pas normal, ce n’est pas
naturel, c’est à l’homme de s’élever par la pensée pour rencontrer les
esprits dans la région où ils se trouvent. Les morts, eux, ne doivent pas avoir
à redescendre sur la terre. Il existe donc deux manières d’entrer en relation
avec les morts ; s’élever par la pesée jusqu’aux êtres supérieurs dont on
veut obtenir des bénédictions, ce qui s’appelle une invocation ; et tenter
de faire revenir les âmes des morts pour qu’ils se manifestent, ce qui
s’appelle une évocation. Mais, en général, je le répète, on ne réussit pas à
obtenir la présence réelle de ces esprits qu’on a voulu évoquer ; ce sont
d’autres créatures qui prennent leur forme ou leur voix parce qu’elles ont
intérêt à tromper les humains.
Il en est du monde invisible comme du
monde visible ; on y trouve des créatures extrêmement évoluées, des
entités lumineuses, pures et véridiques et d’autres, au contraire, qui se
plaisent à tromper les humains, à se moquer d’eux et à leur faire du mal.
Alors, soyez prudents, car ce sont souvent ces dernières qui se présentent lors
des séances de spiritisme ou de tables tournantes. Vous êtes étonnés ?
Mais comment pouvez-vous imaginer que
les plus hautes entités vont répondre à l’appel du premier venu qui se prétend
médium et qu’elles vont se déranger pour satisfaire votre curiosité et vos
besoins ? La nature des messages reçus et leur véracité dépendent de votre
degré d’évolution, ainsi que de celui du médium. Ce sont les humains qui, par
la qualité de leur vie intérieure, attirent telle ou telle entité.
Beaucoup d’entre vous se
demandent : « Mais pourquoi le Ciel permet-il aux forces invisibles
de tromper les humains ? » Oh, vous savez, il permet beaucoup de
choses, le Ciel. Tout est permis dans les marécages ou au fond des océans. C’est
à nous d’être vigilants et de ne pas aller nous aventurer de ce côté-là. Celui
qui veut entrer en contact personnellement ou par l’intermédiaire d’un médium
avec les esprits du monde invisible doit développer son discernement, afin de
connaître la nature des esprits (ou ce que l’on appelle « esprits »)
qui se manifestent, et ne pas tout accepter aveuglément. Dans les messages de
l’au-delà, le vrai et le faux peuvent se mélanger et il faut donc être capable
de faire le tri.
Mais les humains vont s’aventurer dans
le monde invisible sans savoir réellement ce qu’il et ni de quelles créatures
il est peuplé. Ceux qui sont capables de plonger leur regard dans ce monde
mystérieux de Iésod sont très peu nombreux ; oui, il y a très peu de
véritables clairvoyants, très peu de véritables médiums, et celui qui veut
entrer en relation avec les esprits doit connaître les risques qu’il court. Il
peut recevoir des réponses exactes, mais là encore il arrive que, si ça tombe
juste, ce soit seulement l’effet du hasard.
Il faut donc être très prudent.
Moi, je n’ai jamais conseillé de
participer à des séances spirituelles, jamais. Au contraire ; Quand
j’étais jeune, j’ai été invité à
assister à quelques-unes, mais j’ai très vitre compris que les gens qui sont là
pataugent dans les régions inférieures de la conscience. Alors, tandis qu’ils
croient communiquer avec leurs parents ou leurs amis, ils attirent des
créatures de l’astral inférieur dont ils n’arriveront plus à se débarrasser,
parce qu’elles essaieront de satisfaire leurs besoins malsains à travers eux.
C’est pourquoi beaucoup de spirites ont très mal fini.
Alors, laissez les morts partir
tranquilles là où ils doivent aller. Vos parents, vos amis, ne vous accrochez
pas à eux, ne les retenez pas par vos chagrins et vos regrets, et ne cherchez
surtout pas à les rappeler pour communiquer avec eux ; vous les importunez
et vous les empêchez de se libérer ; Priez pour eux, envoyez-leur votre
amour, pensez a qu’ils se libèrent et s’élèvent de plus en plus dans la lumière.
Si vous les aimez vraiment, sachez que vous serez un jour avec eux. C’est la
vérité ; Combien de fois je vous l’ai dit : là où est votre amour,
c’est là que vous serez aussi un jour.
En attendant, il existe des méthodes
plus sûres et moins dangereuses pour retrouver un être que vous aimez. Si cet
être possédait de grandes qualités spirituelles, il est maintenant dans un lieu
de paix, de lumière, de beauté et, pour le rencontrer, voici le seul moyen
infaillible : faites l’effort de cultiver les mêmes qualités que vous
sentiez en lui de son vivant. Evidemment, c’est plus difficile que de demander
à un médium d’évoquer son esprit ou d’aller au cimetière et de regarder une
photo en nourrissant dans votre tête
toutes sortes de fantasmagories. Mais si vous voulez vraiment retrouver
cet être, vous n’avez pas d’autre solution, cette rencontre ne peut se faire
que par la loi de l’affinité. En développant les mêmes qualités que lui, vous
retrouverez son esprit.
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