Nous voyons que les trois corps
inférieurs (physique, astral et mental) sont séparés des trois corps supérieurs
(causal, bouddhique, atmique) par une ligne de démarcation. Cette ligne
représente la conscience. Par sa conscience, l’homme est placé entre le monde
inférieur et le monde supérieur. S’il n’est pas vigilant, si sa conscience
n’est pas éveillée, ce sont évidemment les forces obscures de la personnalité
qui commencent à prendre le dessus.
Cette idée de l’être humain placé à la
frontière des mondes supérieur et inférieur, les Anciens l’avaient exprimée par
l’image de l’ange gardien qui se tient à sa droite et du diable qui se tient à
sa gauche. L’ange le conseille, l’éclaire, tandis que de son côté le diable
veut l’induire en erreur pour qu’il devienne sa victime.
On peut se demander pourquoi cet ange et
ce diable ne se prennent pas directement à la gorge : ce serait plus
simple, et celui des deux qui resterait vainqueur s’emparerait de ce pauvre
bougre d’homme. Et voilà que non : ils se respectent, ils s’estiment, ils
se saluent : « Hé ! Bonjour, te voilà ? Comment vas-tu ? »
Le diable ne fait rien contre l’ange de la lumière, et l’ange non plus ne
foudroie pas le diable. Pourquoi ? Parce qu’en réalité l’ange gardien et
le diable sont des images qui expriment ces deux réalités d’un monde supérieur
et d’un monde inférieur qui se trouvent en l’homme.
On peut prendre encore une autre image
et dire que ce qui est au-dessous de nous et qui nous tente, c’est la lune, qui
représente les instincts, le ventre, le sexe ; tandis qu’au-dessus de
nous, il y a le soleil qui représente notre âme, notre esprit, Dieu. C’est
toujours la même idée ; le supérieur et l’inférieur, et l’homme est placé
entre les deux, avec la possibilité de s’élancer vers les hauteurs ou de se
laisser tomber dans l’abîme. C’est donc à lui de décider de quel côté il veut
aller. S’il a compris où est son véritable intérêt, il fait chaque jour des
efforts pour se tendre vers son Moi supérieur, car c’est auprès de lui qu’il
trouvera la lumière, la paix, la liberté et toutes les richesses véritables.
Quoi que vous pensiez, quoi que vous
fassiez, immédiatement il doit se produire en vous un déclic qui vous
renseigne, comme si vous aviez une sorte d’ordinateur intérieur. Tout votre
avenir dépend de cette pratique. Rien ne doit passer à travers vous sans que
vous l’ayez clairement identifié. Que vous arriviez ensuite à marcher sur la
bonne voie, c’est une autre question ; vous vous laisserez encore
embarquer par la personnalité, c’est fatal, on ne se transforme pas si vite,
mais l’essentiel est de savoir identifier avant d’agir, laquelle des deux natures
vous inspire et bien vérifier ensuite que vous ne vous êtes pas laissé tromper.
Oui, il faut d’abord savoir ce que l’on veut réellement faire, et ensuite
vérifier si c’est bien cela que l’on a fait.
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