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mardi 30 juillet 2013

Prendre et donner



Plongez-vous juste un peu dans les affaires des humains et vous verrez : dans quelque domaine que ce soit, affectif, social, politique, économie, les difficultés viennent de ce que la plupart d’entre eux se dirigent toujours en fonction d’un raisonnement personnel, égoïste ; leur norme, leur règle, leur idéal, c’est toujours de prendre… Et il y a des milliers de façons de prendre. S’ils étaient mieux instruits, mieux conseillé s par des guides conscients et sages qui leur montrent le côté pernicieux de cette attitude, ils pourraient s’arracher à cette obscurité dans laquelle ils pataugent, malheureux, insatisfaits, prêts à se détruire et détruire les autres.

Mais il suffit de jeter un regard sur la société pour voir que tout y est organisé pour satisfaire la nature inférieure avec ses instincts primitifs et sauvages. Toutes les règles, tous les critères de la société, l’éducation elle-même sont conçus en fonction de cette mentalité ; tirer la couverture à soi, accaparer, gagner, profiter. Pourquoi penser aux autres ? S’ils sont des obstacles sur le chemin, on peut les écarter ou même les écraser. Pourquoi se gêner ?

Et pourtant, je vous le dis, lorsque l’être humain a été créé dans les ateliers du Seigneur, l’Intelligence cosmique a semé en lu des graines destinées à se développer sous forme de qualités, de vertus, de gestes sublimes d’abnégation et de renoncement. On les voit de temps en temps se manifester chez certains êtres, mais si peu ! En revanche, on aperçoit partout la personnalité étaler ses performances. Elle n’a de cesse que d’installer ses succursales, comme des tentacules, et elle est débrouillarde ! Elle est capable de toutes les intrigues, de toutes les ruses. Quelle activité, quelle habileté ! Oui, car malgré son avarice, elle ira même pousser l’homme à donner ; pour pouvoir mieux prendre. Combien de cadeaux ne sont que des appâts pour mieux attirer et dépouiller les autres !

La personnalité n’a aucune retenue, aucune pitié. C’est elle qui doit tout avoir, tout absorber, et comme elle n’st jamais rassasiée, non seulement elle est ingrate, mais elle se fâche qu’on ne lu ait pas donné plus. Elle est insatiable… un puits sans fond. Et c’est ainsi que ce besoin de prendre développe chez les êtres toutes sortes de tendances pernicieuses : l’envie, la révolte, la cruauté, la vengeance.

L’individualité, qui ne sait que donner, peut être comparée au soleil, tandis que la personnalité, qui ne sait que prendre, peut être comparée à la lune ou à la terre. Ce que le soleil produit, il l’envoie très loin dans l’espace infini pour que beaucoup d’autres créatures puissent en bénéficier, alors que la terre se contente de prendre, d’absorber. Bien sûr, on ne peut pas dire qu’elle ne donne absolument rien ; si, avec ce qu’elle a reçu elle produit des minéraux, des végétaux, etc… Mais pour elle-même ; les autres planètes n’en bénéficient pas. La terre fait donc quelque chose de ce qu’elle a pris, mais elle le garde pour elle, ou pour ses enfants, ce qui revient au même. Et la personnalité aussi fait quelque chose de ce qu’elle prend, mais elle le garde aussi pour elle.

Maintenant, si on doit étudier du point de vue de la personnalité la différence qui existe entre la terre et la lune, il faut s’en rapporter au langage des symboles, d’après lequel la terre correspond au monde physique, alors que la lune correspond au monde astral. Notre corps physique a des besoins, évidemment, mais ils peuvent être facilement satisfaits. Ce qui est insatiable en nous, c’est le corps astral, le corps des désirs.

C’est notre corps astral, le corps des désirs, qui a besoin de nourritures et d’objets variés, toujours plus compliqués ou plus raffinés, car ses appétits sont infinis. Les cultures, les civilisations sont le résultat de ce besoin de goûter des nourritures plus élaborées, de posséder des objets plus esthétiques, fabriqués dans des matières plus précieuses. Vivre dan s des cavernes, s’habiller de peaux de bêtes, se nourrir de fruits sauvages et de viande crue, boire l’eau des rivières, se déplacer à pied, telle était l’existence des premiers hommes. Sans prétendre qu’il faille y revenir… Tout ces désirs nouveaux, s’ils ne sont pas maîtrisés, purifiés, éclairés peuvent aussi être la cause de leur ruine.

C’est pourquoi il est important que chacun se décide à réviser cette question tellement importante des buts et des moyens. Celui qui est honnête se rendra compte que la plupart du temps, son but est de contenter sa personnalité, de satisfaire ses instincts, ses convoitises. Et les moyens ? Tout ce que le Ciel a mis à sa disposition, toutes ses facultés physique et psychiques, toutes les forces de la nature ; oui, tous ces moyens qui sont divins, les humains ont tendance à les mettre au service de buts misérables ; la science, la philosophie, l’art, le Ciel entier ne sont là que pour servir les caprices, les appétits, les intérêts les plus terre à terre.

Désormais, c’est le contraire qu’il faut faire : tout ce qu’on a pris comme but doit devenir moyen : toutes les impulsions de la nature inférieure ne doivent servir qu’à atteindre le monde sublime, la lumière. Voilà ce que signifie : prendre la personnalité pour servante. Si vous arrivez à faire ce changement radical dans votre façon de penser, toute votre vie sera transformée.


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