Tous ceux qui n’ont pas conscience de leur dignité de fils de Dieu
s’exposent à tous les égarements et à tous les désespoirs, car ils ne
trouveront jamais ce qu’ils cherchent au plus profond d’eux-mêmes. Comment
l’être humain peut-il réellement s’épanouir s’il passe à côté de ce qui est sa
vraie nature, sa nature divine, à laquelle il doit s’identifier ? C’est ce
que Jésus a révélé en disant ; « Mon Père et moi nous sommes un ».
Bien sûr, vous allez répliquer : « Oui, mais Jésus ce n’est
pas nous. Lui est véritablement le fils de Dieu, tandis que nous… » Alors
là, écoutez-moi bien. Si l’Eglise a voulu faire de Jésus l’équivalent de Dieu
Lui-même, la deuxième personne de la Trinité, le Christ, c'est-à-dire un
principe cosmique, mettant ainsi entre lui et les hommes une distance infinie,
c’est son affaire, mais elle a mis là une grande erreur, et cette erreur a eu
des résultats déplorables ; Jésus, lui, n’a jamais dit une chose pareille,
il n’a jamais prétendu qu’il était d’une essence différente des autres hommes.
Quand il a dit qu’il était le fils de Dieu, ce n’était pas pour signifier qu’il
était, par nature, supérieur au reste du genre humain. Au contraire, tout en
proclamant qu’il était le fils de Dieu, il a aussi souligné la nature divine de
tous les hommes, sinon, que signifieraient ces paroles du Sermon sur la
Montagne :
« soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » et
aussi : « Celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais, et il
en fera même de plus grandes » ? Seulement pour les interpréter
correctement, il faut commencer par admettre la réalité de la réincarnation.
Si Jésus a dit que nous pouvons faire les mêmes oeuvres que lui, c’est
que nous sommes de la même nature, de la même essence que lui. Pourquoi les
chrétiens négligent-ils cet aspect de son enseignement ? D’abord, parce
qu’ils sont paresseux ; ils ne veulent faire aucun effort pour marcher sur
les traces de Jésus. Ils disent : « Puisqu’il était le fils de Dieu,
il était parfait, et il n’y a donc rien d’extraordinaire à ce qu’il ait
manifesté un savoir, des vertus et des pouvoirs exceptionnels. Tandis que nous,
pauvres malheureux pécheurs, il est normal que nous soyons faibles, égoïste et
méchants et donc nous le resterons. « Non, non ce n’est pas normal, nous
sommes fils de Dieu exactement comme Jésus était fils de Dieu. La seule
différence c’est que Jésus était conscient de sa nature et de sa prédestination
divine et qu’il avait déjà travaillé dans ce sens dans ses incarnations
antérieures. Il arrivait sur la terre avec d’immenses possibilités et une idée
très claire de sa mission, mais il a dû , lui aussi, faire un grand travail
intérieur, résister aux tentations, jeûner, prier. Avez-vous lu un peu les
Evangiles ?...
Pourquoi a-t-il dû attendre sa trentième année pour recevoir le
Saint-Esprit ? Et pourquoi le diable a-t-il essayé de le tenter ?
Par ses paroles, par sa vie, Jésus n’a cessé de souligner sa filiation
divine qui est aussi la nôtre. Tant que nous n’en prenons pas conscience, nous
ne pouvons pas savoir qui nous sommes et nous ne pouvons pas non plus nous
manifester comme des êtres véritablement libres. Oui, car le pire des
esclavages qu’on puisse infliger à l’homme, c’est de le maintenir dans
l’ignorance, dans l’inconscience de sa dignité de fils de Dieu. C’est parce
qu’il a voulu révéler cette grande vérité à la foule que Jésus a été crucifié.
Car révéler que tout homme est fils de Dieu, c’était dire que tous les êtres
humains sont égaux. Cela revenait à enlever à une petite minorité de gens
privilégiés le droit de se prétendre supérieurs aux autres, donc à leur ôter
leurs pouvoirs et leurs prérogatives, et cela, les pharisiens et les sadducéens
ne pouvaient pas l’accepter.
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