La vie psychique de l’homme, et je veux dire par là sa vie
intellectuelle, morale, spirituelle, peut se résumer en deux mots : monter
et descendre.
Monter signifie adopter le point de vue de l’esprit, et descendre
signifie adopte le point de vue de la matière.
Mais maintenant que nous sommes descendus dans la matière, nous ne
pouvons pas vivre comme de purs esprits. Vivre dans la matière entraîne toutes
sortes de besoins et la nature nous fournit tout ce qu’il faut pour pourvoir à
ces besoins. Quelqu’un dira « Puisque je dois retourner vers le Seigneur,
je me débarrasserai de tout, j’irai directement à Lui ». Eh non, ce n’est
pas possible ; maintenant que nous avons quitté le Paradis, nous ne
pouvons pas faire comme si nous y étions restés ; et du moment que nous
nous efforcerons d’utiliser tout ce que nous avons à notre disposition pour
retourner vers le Seigneur, et non pur nous éloigner de Lui encore davantage,
nous sommes justifiés. Ce qui compte c’est le but, la direction, c'est-à-dire
la raison pour laquelle on fait les choses. Qu’on subvienne aux différents
besoin du corps physique, qu’on étudie, qu’on choisisse un métier, qu’on décide
de fonder une famille, etc… c’est bien, mais à condition de tout mettre en
œuvre pour retourner vers le Seigneur, car ce retour se fait tout d’abord dans
la conscience. Nous tous, nous sommes descendus dans la matière, puisque nous
sommes incarnés. Mais cette matière qui nous limite, nous ne sommes pas obligés
de laisser nous engloutir ; au contraire, nous devons apprendre à faire un
travail avec elle, sur elle.
L’histoire du fils prodigue est encore celle de chaque être humain qui,
au lieu de vivre en accord avec les lois divines, décide de n’en faire qu’à sa
tête, parce qu’il a soi-disant besoin de
liberté, d’aventures…. Au début, sa nouvelle situation lui paraît agréable, car
il se croit affranchi de toutes les contraintes, mais peu à peu les choses
deviennent difficiles. Et même si c’est un homme riche et opulent,
spirituellement il commence à connaître les privations ; la faim, la soif,
le froid, car il n’a plus d’abri. Loin du Seigneur nous n’avons plus d’abri, et
nous sommes exposés à toutes les privations.
Du moment où l’homme commence à s’éloigner de la lumière et de la
chaleur, c'est-à-dire de la sagesse et de l’amour divins, les choses ne font
que se compliquer pour lui. Je vous donne une image. C’est l’été, le soleil
brille, il fait chaud ; la vie est très simple ; mais voilà
l’hiver ; il faut du bois, du charbon, du mazout, des appareils de
chauffage, etc… t on doit faire des réserves, on a besoin de plus de vêtements,
de plus d’éclairage. Et puis, voilà le brouillard, la neige, le verglas ;
les communications sont moins bonnes, il ya plus de risque d’accidents. Donc,
moins de lumière, moins de chaleur et tout devient plus compliqué. De la même
façon, chaque fois que par ses pensées et ses sentiments, l’homme s’éloigne du
soleil spirituel, Dieu Lui-même, il perd peu à peu toutes ses possibilités de
se manifester dans la lumière, l’amour, la paix, et en revanche d’autres
possibilités apparaissent ; celles de souffrir, de pleurer, de crier, de
devenir méchant et de tout détruire.
Le poète Dante, qui était instruit dans la philosophie ésotérique,
décrit l’enfer comme un cône renversé. Plus un homme avait été coupable, plus
il devait descendre dans les profondeurs du cône pour y subir des limitations.
Ce n’est évidemment qu’une image, mais elle correspond à une réalité ;
plus vous descendez dans la matière, plus vous vous éloignez de l’esprit, de la
Source, du Seigneur, plus vous êtes écrasé, limité, malheureux.
C’est pourquoi, chaque jour, le matin, le soir, nous devons nous
approcher de la lumière, de la chaleur et de la vie de ce soleil spirituel qui
est Dieu. Bien sûr, nous sommes obligés de vivre sur la terre et donc d’avoir
de multiples activités, mais en gardant toujours le désir de nous approcher de
la Source. Et s’il arrive par mégarde qu’on s’en éloigne, il faut s’arrêter
immédiatement pour redresser la situation. On n’est pas tellement coupable de
commettre une erreur, mais on est coupable de s’obstiner dans l’erreur.
Tous les livres sacrés contiennent des récits symbolique qui illustrent
ces deux processus ; l’éloignement et le retour. Dieu n’habite pas une région où des ennemis
peuvent l’atteindre, alors cherchez-Le en vous et réfugiez-vous auprès de LUI.
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