Le cœur doit être pur, c'est-à-dire débarrassé
des sentiments égoïstes, de tous les désirs et convoitises qui le transforment
en marécage, car les eux troubles du marécage ne peuvent refléter la splendeur
du Ciel. L’intellect doit être lumineux, c’est à dire débarrassé de la poussière
qu’il a ramassée sur tous les chemins tortueux et qui l’empêche d’y voir clair.
L’âme doit être vaste et c’est l’amour qui la dilate : lorsque vous êtes
rempli d ‘amour, vous vous sentez capable d’embrasser l’univers entier. Enfin,
l’esprit devient puissant lorsqu’il se lie au Créateur, car la véritable force
nous vient de la Source divine.
Malheureusement, toutes ces facultés que
l’être humain doit mettre au service de son Père et de sa Mère Célestes pour
devenir semblable à eux, il les met le plus souvent au service d’autres
humains, et il est perdu. Quelqu’un vient vous voir et vous dit :
« Mon amis, donne-moi ton cœur, j’en ai besoin » Vous commencez
peut-être par refuser, mais il supplie, il pleure, un jour, une semaine, un
mois… et enfin vous lui donnez votre cœur. Mais comme on ne peut pas se
promener avec deux cœurs, il finit par laisser tomber le vôtre ; le voilà
brisé et maintenant c’est vous qui pleurez ; « Qu’as-tu fait de mon
coeur ?... » Un autre réclame votre intellect en disant qu’il en a
besoin pour mener à bien ses affaires. Après quelques semaines, à force
d’insister, il l’obtient, et vous avez perdu votre indépendance, votre liberté
de pensée. Et quand on vous a pris votre cœur et voter intellect, c’est comme si vous aviez aussi
donné votre âme et votre esprit, car le cœur et l’intellect sont les
intermédiaires qui vous permettent d’entrer en relation avec l’âme et
l’esprit ; quand ces ponts sont coupés, vous avez tout perdu. En réalité,
l’âme et l’esprit ne peuvent jamais être asservis, car ils sont d’essence
divine ; si on peut dire qu’ils sont assujettis, c’est à cause de leur
lien avec le cœur et l’intellect. Mais l’âme et l’esprit sont libres,
invulnérables. Seuls votre intellect et votre cœur peuvent être asservis, mais
à ce moment-là le chemin de l’âme et de l’esprit vous est aussi fermé.
C’est à vous maintenant d’établir une
correspondance entre ces exemples et ce que vous pouvez donner de votre cœur,
de votre intellect, de votre âme et de votre esprit. Ne donnez pas votre cœur,
donnez seulement vos sentiments. Ne donnez pas votre intellect, donnez vos
pensées. Ne donnez pas votre âme, mais l’amour qui émanent d’elle. Ne donnez
pas votre esprit, mais les forces bienfaisantes qui jaillissent de lui.
Vous ne pouvez être en sécurité qu’à
condition de tout donner à Dieu : votre esprit, votre âme, votre
intellect, votre cœur et même votre corps, et aussi votre maison et l’argent
que vous possédez. Bien sûr, Dieu ne viendra pas prendre votre argent pour le
mettre à l’abri dans ses coffres (hihihi) ; mais rien que le geste, la
pensée de tout Lui donner, déjà cet argent est en sécurité. Et vous attendez le
moment où Il vous dira ce que vous devez en faire ; vous êtes le banquier,
le caissier, et Dieu qui est le propriétaire vous donnera de bons conseils
grâce auxquels cet argent ne sera jamais perdu. Mais avant toute chose, c’est
votre cœur que vous devez donner à Dieu. Parce que c’est dans le cœur d’abord
que se faufile le Malin. Le cœur correspond au plan astral qui touche le plan
physique, c’est pourquoi les forces obscures peuvent l’influencer plus
facilement qu’elles n’influencent l’intellect, l’âme, et surtout l’esprit. Quoi
que vous fassiez de mal vous ne pouvez y entraîner votre esprit. C’est par le
cœur que vous êtes le plus exposé. Donnez donc votre cœur à Dieu et à personne
d’autre, et il sera en sécurité. Lui au moins sait comment le porter, Il ne le
laissera pas tomber, alors qu’avec celui ou celle que vous aimez, ne donnez que
vos sentiments, vous ne pouvez jamais être sûr de rien.
Tout simplement parce qu’en aimant Dieu,
c’est nous-mêmes que nous aimons. Oui, en réalité, Dieu, c’est nous-mêmes, la
partie supérieure de nous-mêmes. On pourrait dire que c’est notre
« âme-sœur » si, à notre époque,
on n’avait pas fini par tourner cette expression en ridicule. Quand les gens
disent de quelqu’un « il, ou elle, a trouvé son âme-sœur »,
c’est souvent sur le ton de la moquerie. Alors, disons qu’en aimant Dieu, c’est
notre partie divine que nous aimons, notre Moi supérieur, et nous cherchons à
nous rapprocher de lui pour nous fusionner avec lui.
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