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mardi 8 octobre 2013

Le pilier central : La séphira Daath



A droite, le pilier des puissances masculines, à gauche celui des puissances féminines, et au centre le pilier de l’EQUILIBRE qui domine les unes et les autres. C’est sur ces 3 piliers que sont donc réparties les 10 séphiroth auxquelles il faut maintenant en ajouter une onzième : Daath. La séphira Daath, que les kabbalistes ne mentionnent que très rarement, a sa place sur le pilier de l’Equilibre entre Kéther et Tiphéreth. Le pilier central est donc formé des séphiroth Kéther, Daath, Tiphéreth, Iésod et Malhouth. Si les kabbaliste ne mentionnent que rarement Daath, c’est qu’elle représente le chaos, l’abîme cosmique, le « tohou vabohou » de la Genèse dont on ne peut s’approcher que si on possède la vraie puissance et la vraie lumière. Celui qui se penche au-dessus de cet abîme sans y être préparé risque de basculer et d’être englouti.

Ce n’est pas sans raison que les kabbalistes ont posé un voile sur Daath, car cette séphira qui représente le chaos, l’abime, donc les ténèbres, a quelque chose à voir avec le péché originel, la chute du premier homme. La tentation est venue par Daath ; c’est par cette porte qu’est entré le serpent, Samuël, cet esprit très puissant qui est allé trouver Adam et Eve dans le jardin d’Eden (la séphira Hessad) pour les persuader de manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Mais laissons cela.

Même si certaines questions demeureront encore longtemps impénétrables pour vous, il est dans mon rôle d’instructeur de vous donner quelques explications pour vous mettre sur la voie. Donc, à propos des séphiroth du pilier central, je vous dirai qu’elles sont présentes dans notre structure psychique : Kéther correspond à l’esprit, Daath à l’âme, Tiphéreth à l’intellect, Iésod au cœur, Malhouth au corps physique. Des objets symboliques sont également attachés à ces séphiroth : à Kéther, la baguette magique ; à Daath, le miroir magique ; à Tiphéreth, la panacée universelle ; à Iésod, l’élixir de la vie immortelle ; à Malhouth, la pierre philosophale.

Puisqu’il est lié à la séphira Daath, disons quelques mots sur le miroir magique. Qu’est-ce qu’un miroir ? Une surface polie qui sert à refléter l’image des êtres, des objets. Un tel miroir existe déjà dans la nature, et c’est l’eau. Mais l’eau est bien davantage qu’une surface unie sur laquelle se reflète des maisons, des rangées d’arbres ou les cimes des montagnes environnantes ; dans sa quintessence elle représente l’océan primordial où baignent toutes les créatures. Dans le livre de la Genèse, l’eau est présente dès l’origine, puisqu’avant mêle la création du monde, il est dit « et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux ». Et au deuxième jour de la création, il est dit que Dieu sépara les eaux d’en bas d’avec les eaux d’en haut. C’est dans les eaux d’en haut que sont gardées les archives de l’univers, cette bibliothèque cosmique appelée dans la tradition ésotérique « Akasha chronica » ; c’est là que sont enregistrées les empreintes laissées par toutes les créatures depuis l’origine, ainsi que tous les événements qui se sont produits dans l’univers.

Voilà pourquoi certains clairvoyants travaillent avec l’eau, ils se concentrent au-dessus d’une coupe d’eau, et c’est ainsi qu’ils « voient ». Non pas qu’ils voient réellement quelque chose dans l’eau, mais grâce à elle ils se lient avec ces eaux d’en haut où flottent les nuages de ce qu’ils veulent connaître et qu’ils parviennent ainsi à capter par leur esprit. D’autres préparent des miroirs magiques en introduisant dans une sphère de verre une eau soigneusement préparée pour cet usage. Et la boule de cristal dont se servent de nombreux médiums est-elle autre chose qu’une forme de l’eau ? Des clairvoyants, c’est vrai, peuvent voir dans le feu, mais c’est plus rare. La clairvoyance est davantage liée à l’eau, et on a remarqué que des personnes qui vivent en contact très étroit avec la mer, les rivières ou les lacs, finissent par développer une forme de clairvoyance. Et voulez-vous vous aussi, apprendre à entrer en relation avec l’eau ? Je vous donnerai un exercice très simple.

Lorsque vous vous servez à boire, tenez votre verre quelques secondes dans la main en disant ; « Je te salue, gentille eau, pure et vivante ; toi, servante de Dieu, introduis en moi ta transparence ». Vous sentirez alors tout votre être s’imprégner d’un fluide subtil. Regardez l’eau et identifiez-vous à elle. Imaginez que vous avez, vous aussi, cette limpidité du cristal… Peu à peu, l’eau ne sera plus uniquement pour vous ce liquide incolore et insignifiant que vous buvez quand vous avez soif et dont vous vous servez pour faire la cuisine ou la lessive, vous laver etc.. mais vous sentirez s’ouvrir en vous la source des merveilles ; les êtres et les choses se manifesteront à vous au-delà de leur apparence matérielle, tels qu’ils sont dans leur réalité.

L’eau est un reflet de l’Ame universelle dans laquelle sont plongées toutes les créatures, c’est dans cette substance éthérique que tout est inscrit et continue à s’inscrire ; Et parce que notre âme fait partie de l’Ame universelle, qu’elle est elle-même un reflet de l’Ame universelle, lorsque nous parviendrons à nous élever jusqu’à cette région des eaux d’en haut, nous sentirons les réalités célestes se refléter dans notre âme comme dans un miroir. Voici encore un autre exercice. Remplissez une coupe d’eau pure, puis en vous concentrant sur elle, évoquez les images les plus poétiques, les plus lumineuses de la nature ; il se peut alors que vous les voyiez apparaître, parce que l’eau est le véritable miroir magique ; Mais l’essentiel, c’est de sentir ces images vivantes en vous, car c’est de leur présence que votre âme se nourrira. Voilà le travail que vous devez faire si vous voulez vous approcher sans risque de la séphira Daath.

Comme le miroir magique, les objets qui sont en relation avec les séphiroth du pilier central (la baguette magique, la panacée universelle, l’élixir de la vie immortelle, la pierre philosophale) sont autant de symboles des facultés que l’Initié parvient à développer, des pouvoirs qu’il réussit à obtenir ; Possède-t-il matériellement ces objets ? Quelquefois, oui, mais la vrai question n’est pas là ; c’est en lui-même d’abord que chacun doit chercher à posséder ces symboles, sous la forme de qualités et de vertus, et travailler avec eux. S’il n’arrive pas à les acquérir intérieurement, cela ne lui servira à rien de les posséder matériellement. Vous direz ; « Mais comment les obtenir intérieurement ?... Et comment pourrons-nous savoir si nous les avons obtenus ? »

Quand vous vous efforcez de transformer vos pensées et vos sentiments ordinaires, médiocres, mesquins, en pensées et sentiments nobles, généreux, désintéressés, vous travaillez avec la pierre philosophale (Malhouth) qui transmute les métaux vils en or. Quand par une vie pure, vous régénérez les cellules de votre organisme, vous travaillez avec l’élixir de la vie immortelle (Iésod). Quand vous devenez capable d’apporter la lumière et la chaleur, vous travaillez avec la panacée universelle (Tiphéreth). Alors, partout où vous allez, les humains se sentent régénérés, les douleurs les quittent, leurs soucis disparaissent et ils reprennent courage. C’est l’effet que produisent certains très bons médecins : leur seule présence soulage les malades.

Quand vous prenez l’habitude de vous concentrer sur des sujets très élevés, vous recevez des messages de l’espace comme si les objets et les êtres venaient se refléter dans un miroir (Daath).

Quand vous parvenez à exercer une grande maîtrise sur vous-même, vous commencez à entrer en possession de la baguette magique qui donne tous les pouvoirs (Kéther). N’oubliez jamais qu’on ne peut réellement s’imposer à l’extérieur que lorsque l’on est parvenu à dominer son être intérieur.

Des symboles peuvent être aussi associés aux six autres séphiroth. Pour Hod (Mercure), un livre. Pour Netsah (Vénus), une fleur, la plus précieuse de toutes par son parfum ; la rose, car les entités spirituelles sont toujours attirées par les parfums subtils. Pour Guébourah (Mars), une épée, car pour pouvoir protéger les autres et se protéger soi-même des attaques du mal, il faut – symboliquement – posséder une épée. Pour Hessed (Jupiter) une couronne ou une tiare, symboles de la royauté, de la prêtrise. Pour Binah (Saturne), un squelette avec la faux, symbole du temps et de l’éternité. Pour Hohmah (Uranus), une roue ou un œil, l’œil qui voit tout. C’est à vous maintenant d’approfondir tous ces symboles et de travailler à les former en vous-même. Ne commencez pas par vouloir les posséder matériellement, car non seulement cela ne vous servira à rien, et alors vous perdrez votre temps, mais encore vous courrez le risque de vous détraquer psychiquement.


Aucun objet symbolique ne doit être envisagé en dehors de l’usage que l’on peut en faire dans la vie psychique. Ne pas vouloir comprendre cela place certains soi-disant alchimistes, mages, etc… dans des situations ridicules. Ils parlent de pierre philosophale qui transmute les métaux en or, mais ils sont intérieurement démunis. Ils parlent d’élixir de la vie immortelle et la panacée universelle, mais ils sont malades ; ils parlent de miroir et de baguette magiques (et ils en possèdent même, car on peut facilement en trouver dans le commerce), mais ils restent aveugles et faibles. Alors, à quoi rime tout cela ? C’est en soi-même que chacun doit d’abord trouver la pierre philosophale, l’élixir de la vie immortelle, la panacée universelle, le miroir et la baguette magiques, afin de bénéficier de toutes les lumières et toutes les puissances de l’Arbre de la Vie.

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