La conscience est un domaine très vaste.
Chaque cellule qui compose notre corps physique, chaque cellule de chaque
organe possède sa conscience propre. Evidemment cette conscience est réduite,
mais elle est aussi bien réelle, car chaque cellule est vivante et tout ce qui
vit est doté d’une conscience. Seules les modalités sont différentes.
Le Créateur a donné une conscience à
toutes les créatures animées ou inanimées, mais selon leur degré d’évolution
cette conscience est plus ou moins éloignée de leur corps physique, matériel.
Chez les minéraux, elle se situe très loin, c’est pourquoi ils sont dans cet
état d’inertie. Chez les plantes, elle est plus proche, et chez les animaux
encore davantage. Les minéraux, les végétaux et les animaux ne possèdent pas
une conscience individuelle, mais une conscience collective. Pourquoi les
animaux, par exemple, ont-ils des périodes déterminées pour la procréation,
pour la ponte, pour les migrations, pour la mue, etc ? Parc qu’ils
obéissent à une âge-groupe qui les dirige. Seuls les humains ont une conscience
individuelle, donc une volonté propre. C’est cette conscience individuelle qui
fait d’eux non seulement des êtres pensants, mais des individus autonomes. La
question maintenant pour eux est de savoir comment utiliser cette autonomie.
A quelque organe qu’elles appartiennent,
les cellules ont des représentants dans le cerveau pour transmettre leurs
réclamations, exprimer leur satisfaction ou leur mécontentement ;
Exactement comme les citoyens qui élisent un député pour les représenter au
Parlement ou les ouvriers qui choisissent un représentant syndical pour
défendre leurs intérêts. Oui, c’est le même principe, parce que les humains ne
peuvent rien inventer qui n’existe déjà quelque part dans l’organisme ou dans
l’univers ; Par l’intuition, la réminiscence ou le tâtonnement, nous
sommes obligés de retrouver des lois, des processus, des phénomènes qui
existaient bien avant nous, car ils sont l’œuvre de l’Intelligence cosmique.
Dans la partie antérieure du cerveau se
trouvent des cellules qui sont les représentantes conscientes de tout le
corps ; les cellules des autres parties du cerveau sont aussi des
représentantes, mais inconscientes ou subconscientes. La soi-conscience a
seulement pour siège ces quelques cellules en avant du cerveau. Dans la partie
postérieure, le cervelet par exemple est le siège des pulsions
instinctives ; l’avidité, la
sexualité, l’agressivité. Ces cellules ont donc aussi des représentantes qui
montent à la tribune pour réclamer, exiger. C’est ainsi que dans l’homme se
manifestent des besoins dont il ne comprend pas toujours la nature ni
l’origine.
Combien de personne, par exemple, sont
étonnées des rêves qu’il leur arrive de faire la nuit. Et elles le
disent : ces rêves n’ont aucun rapport, leur semble-t-il avec leurs
préoccupations conscientes. Eh bien, justement le rêve est le moyen qu'a trouvé
la nature pour faire apparaître à la conscience des désirs enfouis jusque-là
dans les profondeurs de l’inconscient. Et la conscience, je vous l’ai dit, est
un écran ou un tableau d’affichage où viennent s’inscrire les demandes
formulées par ces différents » moi » qui constituent notre double
nature inférieur et supérieure. Alors, de temps en temps, il s’y inscrit des
choses tout à fait surprenantes qui n’apparaissent jamais à l’état de vielle.
L’être humain est donc une entité
double, faite de deux natures, inférieure et supérieure, mais il est aussi
l’écran sur lequel ces deux natures viennent se projeter. Sur cet écran, il
peut produire des changements, mais indirectement, en agissant sur l’une ou
l’autre de ses deux natures. Et en même temps, il peut agir dans l’univers
entier, car par ses différents corps, il est lié à tout ce qui existe. C’est
pourquoi il lui est tellement difficile, impossible même, de se
connaître ; il se manifeste le plus souvent à son insu, tantôt dans un
plan tantôt dans un autre, et c’est l’écran de sa conscience qui lui renvoie
plus ou moins clairement les échos, les reflets de ce qu’il est en train de
faire. Cet écran lui permet de s’étudier, de se regarder comme dans un miroir,
mais il ne peut pas agir directement sur le miroir ; Il peut agir partout
dans l’univers, parce qu’il possède ces instruments très puissants que sont la
pensée, le désir, l’imagination, la volonté, mais sur le miroir il ne peut pas
agir ; e l miroir ne fait que lui renvoyer le reflet de ses différentes
activités.
Depuis des milliards d’années, l’être
humain a attiré à lui des éléments de toutes les régions de l’espace, et c’est
grâce à ces éléments qu’il a réussi à se construire non seulement un corps
physique, un corps astral, un corps mental, lais aussi l’ébauche d’un corps
causal, d’un corps bouddhique et d’un corps atmique. Son « moi » est
donc dispersé à travers tous ces corps, toutes ces régions, et c’est pourquoi
il arrive à toucher des puissances, des forces qui se reflètent ensuite sur sa
conscience. S’il est lucide, attentif, il regarde cet écran, il déchiffre et
ils e dit ; « Ah, là par ma pensée, par ma volonté, mes désirs, j’ai
remué des marécages, ça se voit sur l’écran, il faut que j’y remédie ». Et
s’il a touché le Ciel, il voit des splendeurs apparaître sur l’écran et il
s’instruit, se réjouit. C’est ainsi qu’il « prend conscience », comme
on dit, de la réalité des choses.
En fait, ces prises de conscience
n’apportent à chacun de nous que quelques indices. Ce que nous découvrons dans
ces moments-là ne représente pas encore la totalité de nos activités ;
nous possédons un champ d’action beaucoup plus vaste, même si nous ne savons ni
comment ni où nous agissons, car notre conscience ne reflète qu’une infime
partie de notre véritable existence et de nos véritables activités. Nous avons
des racines dans toutes les régions de l’espace et nous sommes donc formés des
particules de toutes ces régions. C’est pourquoi, même si notre conscience ne
reflète pas la totalité de nos activités dans ces différents plans et régions,
elle nous fournit suffisamment d’indices pour nous éclairer sur la nature et
l’origine de nos pensées, de nos sentiments, de nos désirs, de nos actes. Pour
mieux se connaître, chacun doit s’habituer à travailler avec ce miroir qu’est
la conscience, sinon il ne deviendra jamais le maître de sa destinée. Car il
faut le savoir, chaque être humain héberge en lui-même des ennemis qui ne se
sont pas encore déclarés, jusqu’au jour où, tout à coup, ils sortent, et alors
qu’elle surprise ! Oui en nous des ennemis sont là depuis longtemps ;
nous n’en avons aucune idée parce qu’ils ne se sont pas encore manifestés sur
l’écran de notre conscience, mais un jour ou l’autre ils font irruption et nous
devons nous y préparer afin d’avoir des armes pour nous défendre ; De
même, il nous arrivera certainement aussi de prendre soudain conscience que,
depuis longtemps déjà, nous étions accompagnés d présences lumineuses qui nous
orientaient, nous soutenaient, nous réconfortaient.
Par sa conscience, l’homme est donc
placé à la frontière des mondes inférieur et supérieur. S’il n’est pas
vigilant, si sa conscience n’est pas éveillée, ce sont les forces obscures du
monde inférieur, et particulièrement les forces du plan astral, qui cherchent à
s’emparer de lui pour le broyer et le dévorer. Mais de même qu’il ne doit pas
se laisser aller à l’attraction du monde inférieur, il doit aussi éviter de
s’abandonner totalement à elle du monde supérieur ; il faut qu’il
travaille avec les forces célestes bénéfiques, oui, mais sans perdre de vue
l’équilibre qui doit régner entre le haut et le bas. Du moment qu’il est sur la
terre, il ne doit pas chercher à la quitter prématurément ni à se dérober à ses
obligations car il a pour mission de travailler sur la terre avec les moyens du
Ciel. La conscience de l’homme doit être une conscience du milieu, du centre, à
la limite des mondes supérieur et inférieur.
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