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samedi 5 octobre 2013

La région du ventre appelé centre Hara



Les voyageurs qui vont en Inde sont étonnés, parfois de voir que certains Sadhous, certains yogis ont la région du ventre très développée alors qu’ils ne mangent presque pas. Et la plupart des statues de Bouddha et d’autres sages les représentent avec un ventre proéminant ; pourquoi ? Parce que pour les Orientaux, un ventre très développé révèle la puissance, la force, les réserves spirituelles accumulées grâce en particulier, aux exercices de respiration qui renforcent cette partie du corps. Regardez aussi certains Japonais ; proportionnellement au reste de leur corps, la région du ventre est chez eux très large, et ils sont forts, équilibrés, en même temps que très capables intellectuellement. C’est parce qu’ils travaillent à développer ce qu’ils appellent le centre Hara. Ce centre est situé à quatre centimètres au-dessous du nombril. Hara signifie « ventre » en japonais, et c’est de là que vient l’expression « faire hara-kiri », c’est à dire se suicider en s’ouvrant le ventre. Pour les sages japonais, ce centre Hara est la source de la vie, de l’équilibre, et ils donnent des méthodes pour le développer. Tous ceux qui ont travaillé sur le centre Hara se distinguent dans la vie par une énergie et un équilibre extraordinaires.

Un grand nombre d’anomalies qui apparaissent aujourd'hui chez les Occidentaux viennent, je vous l’ai déjà dit, de ce qu’ils ont rompu l’équilibre : l’essentiel de leurs activités tournent autour du cerveau comme si c’était lui le centre, alors qu’il n’est que la périphérie. C’et pourquoi, quand il leur arrive de recevoir des chocs, ils ne peuvent plus se rétablir, car les centres en eux qui pourraient y remédier ne fonctionnent pas. S’ils savaient travailler avec le centre Hara et le développer, quelles que soient leurs dépenses d’énergies nerveuses, ils ne se sentiraient jamais épuisés.

Evidemment, pour les Occidentaux il y a là un problème du fait qu’ils considèrent généralement les centres situés dans la partie inférieure du corps physique comme indignes de participer au développement de leur vie psychique et spirituelle. Et même moi, pendant des années, quand je vous parlais du centre, quand je vous disais que vous deviez trouver cotre centre, je sous-entendais presque toujours le centre divin en vous, votre esprit, le Moi supérieur. Je n’abordais pas la question de ce centre qui est situé au-dessous du nombril ; car il a fallu des années et des années pour vous préparer à y pénétrer, à l’explorer afin de connaître la véritable origine de votre être. Car elle est là, l’origine. Ce n’est pas à l’extérieur qu’il faut chercher, ce n’est pas à la surface ; il faut creuser, creuser, jusqu’à cette région du centre Hara qui correspond à ce que dans le domaine psychique les Occidentaux appellent le subconscient.

Le centre Hara est mentionné dans beaucoup de livres ésotériques, mais de manières extrêmement différentes, et même les écrits de certains auteurs chrétiens prouvent qu’ils le connaissent. L’alchimiste Basile Valentin, dans on livre ; Les douze clés  , invite l’adepte à descendre au centre de la terre pour y trouver la pierre philosophale ; si vous arrivez à comprendre ce qu’est le centre Hara et ce qu’il représente, vous pourrez déchiffrer le symbolisme de la crèche dans laquelle Jésus est né.

Puisque le ventre est la région du corps où se forment les êtres, il est d’une extrême importance, et il n’a rien de honteux. Pourquoi la vie naîtrait-elle dans un endroit honteux ? Si l’intelligence cosmique a chois cet endroit, c’est qu’elle le considère comme sacré ; alors pourquoi l’homme doit-il le mépriser ? Evidemment, il n’est pas tellement esthétique – du moins d’après l’esthétique des humains – mais pour quelle raison justement la vie vient-elle de là ? Non seulement c’est dans cet endroit du corps que la femme enceinte porte son enfant, mais l’enfant, relié par le cordon ombilical, y puise des forces et se nourrit. Les russes appellent toute cette région du plexus solaire et du centre Hara : « jivot » et « jivot » en bulgare signifie « vie ». Oui, car c’est là que la vie apparaît, et ensuite elle se propage et se distribue dans les autres organes. Donc, le cerveau est aussi tributaire de ce centre dont il reçoit la vie. Comme le plexus solaire, le centre Hara représente nos racines ; et si on descend dans les racines pour savoir ce que la nature y a placé, on découvrira un monde d’une extraordinaire richesse de matériaux et d’énergies.


La source de la vie est située dans le ventre, et c’est là qu’habite le Père, Brahma, le créateur. Mais pour le sentir, pour pouvoir communiquer avec lui, il faut de nombreuses années de travail, et comprendre qu’on ne doit plus autant compter sur l’activité du cerveau, Shiva.

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