La
religion et la société ont fixé des règles de morale sexuelle sans se demander
si les humains seraient capables de les appliquer. Et c’est pourquoi beaucoup
parmi eux qui ont voulu obéir à ces règles n’y sont arrivés qu’au prix de
grandes souffrances et de troubles psychiques auxquels on a donné le nom de
refoulement. Le refoulement ne peut pas être une solution au problème de la
sexualité. Il est dangereux de refuser à la force sexuelle son issue naturelle
si l’on n’a pas un mobile puissant, des aspirations, un idéal supérieur capable
de faire un travail dans les plans de l’âme et de l’esprit pour canaliser et
transformer cette force. La continence est un renoncement, bien sûr, mais ce
renoncement ne doit pas être une privation, il doit être une transposition dans
un autre plan. Il ne faut pas se priver, il ne faut pas renoncer, mais
seulement se déplacer. Voilà ce qu’il faut expliquer aux hommes et aux femmes
quand on leur parle de la maîtrise de la force sexuelle.
Vous
prétextez qu'ils sont à ce moment-là seuls dans leur chambre, les hommes et les
femmes s'imaginent que l'acte sexuel ne concerne qu'eux. Eh bien, non, ils se
trompent. Et ceux qui ont su garder leur lucidité pendant ces effervescences se
sont rendu compte que ce qu’ils étaient en train de vivre produisait des
émanations oui servaient à alimenter des entités du monde astral. Ces entités
sont d'une telle avidité qu'ils sont obligés de les laisser se nourrir à leurs
dépens et ils perdent ainsi beaucoup d'énergies précieuses. Comme ils ne sont
pas capables de s’analyser, tous les ignorants s'exclament: « Ah, quels
plaisirs nous avons goûtés! » alors que c'étaient d'autres entités qui étaient
aussi en train de se régaler à travers eux. Tant qu'ils vivront
une vie passionnelle, instinctive, les hommes et les femmes seront dévalisés
par ces entités inférieures. Mais qu'ils vivent un amour véritable, ils se
renforceront, s'embelliront, et c’est eux, pas les autres, qui gagneront
véritablement.
Il est
possible d’instruire et de conseiller les humains sur la question de la
sexualité, mais en sachant bien que cette question ne peut être vraiment
résolue qu’en fonction de chaque personne. Vouloir, sous prétexte de morale,
imposer des règles identiques à tous, n’est pas raisonnable, car la même discipline
qui conduira les uns vers l’équilibre et la véritable spiritualité, peut au
contraire amener les autres vers le refoulement, l’hystérie et la névrose. Les
humains n’ont pas tous des besoins de même nature, et celui qui ne tient pas
compte de cette réalité est exposé soit à prêcher dans le désert, soit à leur
infliger des tourments inutiles.
Maintenant,
cela ne veut pas dire qu’on ne doive pas faire d’efforts. Si, chacun, au niveau
qui est le sien, doit faire des efforts pour maîtriser la force sexuelle, afin
de vivre son amour d’une façon plus belle, plus noble, plus spirituelle, car
c’est là la seule règle morale véritable.
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