Conférence du 26 Janvier 1946
Omraam Mikhaël Aïvanhov (1900-1986)
Aujourd'hui, je ne parle qu'à ceux qui veulent évoluer
le plus vite et merveilleusement possible sur le chemin de la vie. Cette
question du végétarisme ne concerne pas les autres qui peuvent penser et vivre
comme ils veulent et aller où il leur plaira. Mais je prie ceux qui veulent
vraiment évoluer dans la vie de m'écouter attentivement.
Il y a deux classes d'êtres: celle des carnivores et
celle des herbivores. Plus tard, il y aura davantage de frugivores que
d'herbivores. La majorité des gens ne se rendent pas compte que ce qu'on mange
et introduit dans l'organisme joue un rôle dans tous les domaines; cela agit
sur tous les centres, les cellules, les organes du corps, des plus grossiers
jusqu'aux plus subtils.
On pense qu'il est sans importance de manger n'importe
quoi et que cela ne nous empêchera pas de nous classer parmi les plus grands
philosophes ou les hommes les plus purs. Vous allez voir si cette croyance est
vraie. Je vous demande d'avance de ne pas m'en vouloir si, après la conférence,
beaucoup d'entre vous sont dégoûtés de la viande. Qu'ils ne me le reprochent
pas. À Lausanne, après m'avoir entendu, presque tous sont devenus végétariens.
Certains ont même définitivement fermés leur boucherie.
Si je vous présente donc aujourd'hui des images très
claires et compréhensibles de tous les dangers et dégâts occasionnés par la
nutrition carnée, vous me le pardonnerez; car après cela, vous ne pourrez plus
manger de viande. Je ne vous suggestionne pas. Vous jugerez par vous-mêmes.
Tout d'abord, entrons dans un parc zoologique et
regardons les animaux qui mangent de la viande et ceux qui n'en mangent pas.
Promenons-nous, observons-les. Que constatons-nous? Les enfants peuvent vous le
dire et vous le savez, mais vous n'y prêtez pas une grande attention. Vous
verrez que les carnivores sont inquiets et qu'ils sont sans cesse dans un état
d'agitation qui les pousse à marcher de long en large. Ils répandent une odeur
que vous ne pouvez supporter. Ils manifestent une humeur hostile envers les
hommes. Leurs yeux jettent une lueur mauvaise. Ils mangent avec rapidité et
gloutonnerie, se jetant sur la nourriture et regardant à gauche et à droite
avec soupçon. Les herbivores, eux, sont tranquilles, leur odeur n'est pas
désagréable. Quand ils mangent, c'est tranquillement. Ils sont doux.
Vous dites: "Est-ce tout?" Oui, mais c'est
de ces petits détails que sortiront de grandes choses. Pourquoi les uns sont-ils
cruels, se jettent-ils sur leurs victimes avec colère et haine et ne peuvent
être apprivoisés, alors que les autres sont tout à fait différents? C'est la
nourriture qui les rend ainsi... La viande qu'absorbent les carnivores les
pousse à avoir cette cruauté.
Maintenant, étudions un peu la nourriture. Nous
arriverons à éclaircir cette question de tous les points de vue. Que
représentent la viande, les fruits ou l'herbe? Beaucoup parmi vous se posent
les questions suivantes : si on tue les animaux pour les manger, ils souffrent,
mais quand on arrache les herbes, souffrent-elles aussi? Et si on ne tue pas
les animaux, ne deviendront-ils pas tellement nombreux qu'ils envahiront la
terre et ne laisseront pas de place à l'humanité? Tout s'éclaircira.
Qu'est en réalité, la nourriture qu'on met dans l'organisme si on la considère d'un autre point de vue? C'est une antenne...
Quels qu'ils soient, chaque atome et molécule absorbés nous lient avec
certaines longueurs d'onde, avec certaines vibrations et entités. C'est cette
question que connaissent tous les Initiés, les Mages et les Maîtres. Lorsque
ceux-ci doivent guérir quelqu'un ou le mettre en état de transe ou de
clairvoyance, ils donnent au patient quelque chose à manger ou à boire. Ils
savent en effet que chaque nourriture est semblable à une antenne qui nous met
en relation avec certaines régions de l'univers.
Étudions la viande. Sa consommation laisse beaucoup de
déchets, de poisons, de toxines en nous. Elle nécessite une dépense d'énergie
considérable pour absorber le peu de force vitale qu'elle contient. Tous ces
poisons et déchets compliquent l'organisme à tous points de vue. Les maladies
qui surviennent sont dues à ces impuretés qui restent dans les intestins et
dans tout l'organisme. Nous avons déjà parlé de cette question dans la
conférence intitulée "La Pureté." La viande ne possède pas de force
subtile en elle, contrairement à l'herbe ou aux fruits qui sont exposés aux
rayons du soleil. La véritable énergie absorbée, c'est la lumière céleste, condensée
dans les fruits et les légumes. Quand nous mangeons de la viande, nous trouvons
à peine en elle un peu de cette lumière que les animaux qui mangent l'herbe
accumulent.
Les Initiés ne veulent pas passer par un chemin aussi
difficile et aux résultats si moindres pour avoir un peu de cette lumière
solaire, ils la prennent directement dans les fruits, dans les légumes. La
science occulte nous dit que les fruits sont la plus grande et la plus pure
condensation de la lumière du soleil.
D'un autre point de vue, combien réfléchissent à ce
que ressentent les animaux lorsqu'on les mène à l'abattoir? Quelle frayeur,
quels sentiments négatifs les agitent et les troublent! Ils ne peuvent pas
parler, mais tout ce qui se passe en eux agit sur leurs glandes. Ils ont la
même structure que l'homme; ils sont sensibles, intelligents, et parfois même
plus que l'homme, et il se produit toujours un désordre dans le fonctionnement
de leur organisme quand ils sentent qu'on va les tuer. Leurs glandes sécrètent
des sucs perturbés qui envahissent le sang qui est ainsi empoisonné à son tour.
Ces toxines que la science ne connaît pas encore (26 janvier 1946), ce poison,
les Initiés l'ont étudié. Il est néfaste et ne peut disparaître par la cuisson
ou le lavage de la viande. Si on mange de la viande, il agit dans l'organisme
humain. Les sentiments que l'animal émet au moment de sa mort imprègnent
tellement les atomes et les molécules de sa chair que, lorsqu'on mange sa
viande, elle influence les corps éthériques, astral (sentiments) et mental (pensées)
de l'homme. Ainsi, on devient de plus en plus semblable aux animaux.
Vous pouvez tuer une poule, une brebis, mais vous êtes
obligés ensuite de payer pour son évolution. De quelle façon? L'âme qui avait
encore besoin d'évoluer dans ce corps physique que vous tuez viendra
s'installer en vous et vous serez obligé de la nourrir, de vous occuper d'elle,
de la faire évoluer. Peu de personnes le croiront, car elles ignorent qu'il y a
d'autres régions que les régions physiques, qui sont peuplées par les âmes des animaux.
Ceux qui tuent les animaux pour les manger ont ensuite
une grande dette à payer. Les âmes des animaux viendront en eux avec le droit
de s'y installer et elles diront: «Nous venons en vous, faites-nous évoluer,
car vous ne pouvez entraver notre évolution!» Ainsi, ces hommes seront
intérieurement entourés d'âmes animales. Ils les porteront et les nourriront.
Ces âmes animales pousseront des soupirs en eux, si bien qu'ils auront un lourd
fardeau à porter. Ne vous étonnez donc pas que certains de vos amis et de vos
ennemis soient remplis d'âmes animales. Vous le voyez et vous le sentez quand
ils se trouvent dans des tempêtes furieuses. À ce moment-là, ils sont des
animaux; ce ne sont pas encore des hommes. L'homme véritable ne connaîtra pas
tout cela. Tout ce que vous aimez croire et dénommer humain ne l'est pas
encore. L'homme n'est pas encore venu sur terre. C'est encore le royaume des
animaux qui se manifeste à travers l'humanité. Quand l'homme se manifestera on
verra qu'il est l'image de Dieu. Alors, des événements splendides se
produiront.
Actuellement, les hommes sont des animaux qui se
mangent entre eux, se volent, se pillent et se tuent. Ce ne sont pas des
animaux herbivores, mais des carnivores, des fauves. Dans le royaume des
animaux, il n'y a pas beaucoup de joie ni d'esthétique. Plus un être y est
plantureux et stupide, plus la foule veut être avec lui. Cette humanité animale
n'a pas beaucoup de goût. Si vous étudiez ses mœurs de près, vous vous étonnez
que les gens puissent encore s'aimer. C'est le royaume des animaux. Les hommes
arrivent à peine maintenant sur terre. Je parle collectivement car,
individuellement, il y a eu des hommes véritables qui vivaient, pensaient et
agissaient autrement que la masse. C'étaient des hommes à l'image de Dieu; ils
reflétaient la beauté, la bonté et la douceur. Ce n'étaient pas des fauves. Ils
ne disaient pas que la vie est ainsi faite et qu'il est normal d'être cruel.
Non. Ils reflétaient l'image de Dieu.
Vous dites qu'il faut manger de la viande pour développer
ses muscles et devenir solide. Croyez-vous vraiment qu'on doive dire à la vache
de boire du lait pour qu'elle puisse en avoir? Comment la vache prépare-t-elle
une nourriture si puissante en ne mangeant que de l'herbe? Comment a-t-elle pu
la fabriquer? D'où cela est-il sorti? En utilisant votre logique, il faut dire
qu'elle doit boire du lait pour en donner. Mais, la vache possède un autre
logique que la vôtre.
Manger de la viande, est-ce esthétique? Est-ce beau à
voir; ces morceaux informes et dégoutants qui remplissent l'assiette, que l'on
absorbe tout en parlant affaires ou politique? Je ne vois là aucune poésie.
C'est une poésie qui ressemble aux saucisses. Je vais plus loin. Tous ceux qui
mangent du boudin finissent par lui ressembler. Est-ce joli? Quelle idée de
choisir un tel modèle! Beaucoup de femmes s'imaginent qu'elles acquerront la
beauté en mangeant de la viande. Certaines vont même jusqu'à s'appliquer des
biftecks saignant sur les joues pendant la nuit, alors que le pauvre mari attend
patiemment que sa femme devienne jolie. Comment la beauté peut-elle provenir de
la laideur? Quand je vois une jolie fille manger de la viande, sa beauté
diminue à mes yeux car elle se nourrit d'aliments inesthétiques.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire