De la même façon que la graine est
prédestinée à devenir comme son père l’arbre, il est dans la vocation de l’être
humain de parvenir à cette perfection du Père céleste dont parle Jésus ;
elle est inscrite dans sa structure. Evidemment, cette évolution doit se
dérouler sur des siècles et des millénaires, et c’est pourquoi on peut dire que
ce précepte donné par Jésus : « Soyez parfaits comme votre Père
céleste est parfait », sous-entend la réincarnation. Sinon, que penser de
ces paroles ?
Ou bien Jésus parle sans réfléchir en
demandant à des hommes tellement imparfaits de parvenir en quelques années à la
perfection du Père céleste, ou il s’imagine qu’il est facile de devenir comme
Lui, dans les deux cas, cela ne parle pas en sa faveur. En réalité, Jésus ne
pouvait pas penser que l’homme est capable de devenir parfait en une seule
existence, non, mais, il savait qu’à force de souhaite cette perfection et de
travailler pour l’obtenir, après des incarnations et des incarnations, il
finira par atteindre le but.
En réalité, il est possible pour chaque
homme de se rapprocher beaucoup plus rapidement de la perfection, mais à
condition d’être capable de trouver cette image de Dieu en lui-même et de
consacrer tous ses efforts à l’alimenter. Certains voyageurs occidentaux qui
sont allés en Inde ont raconté qu’ils ont vu des fakirs planter en terre un
noyau de mangue, par exemple, et en se concentrant sur lui, faire pousser un
arbuste dont ils distribuaient ensuite les fruits à la foule. Je suis allé en
Inde, où je n’ai rien vu de pareil, et ce phénomène au premier abord paraît
invraisemblable, mais il n’a théoriquement rien d’impossible. Il s’explique par
le fait que le fakir a appris à travailler avec cette substance éthérique qu’on
appelle en sanscrit « akasha ». Cette substance qui est propagée
partout dans l’atmosphère peut être utilisée pour accélérer la croissance de la
végétation, car en agissant sur le cliché inscrit dans la graine, elle amène
beaucoup plus rapidement les fruits à maturité. Celui qui sait se concentrer
sur la force akashique, cette quintessence qui contient tous les facteurs dont
la plante a besoin (chaleur, lumière, magnétisme, électricité…) est capable de
faire pousser en très peu de temps une plante qui mettrait normalement des
années pour parfaire sa croissance.
Nous devons apprendre à travailler pour
nous rapprocher chaque jour de plus en plus de la perfection divine, cette
perfection dont l’empreinte est déjà gravée quelque part en nous comme dans la
graine. La graine ne ressemble pas à l’arbre, mais l’image de l’arbre est
inscrite en elle. Avant de se matérialiser dans le plan physique, elle existe
quelque part en haut, dans les plans subtils, et si on la place dans des
conditions favorables, elle germera et deviendra un arbre. La vocation de cette
graine que nous sommes consiste donc à s’approcher de plus en plus de l’image
de notre Père céleste que nous portons en nous, à vibrer à l’unisson avec Lui
afin de Lui ressembler.
Quel arbre formidable, un chêne !
Et pourtant, tout d’abord, il n’était qu’n gland tombé à terre et exposé à être
mangé par un cochon qui passait par là. Nous aussi, nous ne sommes presque
rien, mais si nous savons nous servir de ce moyen fantastique, la force
akashique, afin de travailler sur l’image divine qui est en nous, nous
arriverons à nous réaliser tels que le Seigneur nous a conçu. C’est cette force
que mentionne Hermès Trismégiste dans la Table d’Emeraude, « la force
forte de toutes les forces » qu’il appelle Télesma. De cette force
il ; « le soleil est son père » ; et d’ailleurs, quel que
soit le nom qu’on lui donne, c’est toujours la même force qui vient du soleil,
c’est le soleil qui en est le distributeur et la source inépuisable. Une des
manifestions de cette force est l’amour, non pas ce sentiment qui apporte
souvent aux humains plus de tourments que de joies, mais cette énergie cosmique
qui fait mouvoir les mondes.
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