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dimanche 25 août 2013

Le corps réclame, la tête oriente


On pourrait comparer l'être humain à un bureau de réclamations. Tout en lui réclame: l'estomac réclame de la nourriture... les oreilles réclament des sons... les yeux réclament la lumière, les couleurs... et la bouche, le nez, tous réclament... et les organes sexuels aussi. Donc, le corps entier réclame, c'est magnifique, c'est merveilleux, c'est naturel. Seulement voilà: il faut une instance supérieure pour contrôler ces réclamations, et cette instance c'est la tête. C'est à elle de voir si elle peut les satisfaire, sinon ce sera la catastrophe: l'homme mangera et boira trop ou pas assez, il s'exposera trop à la chaleur ou au froid, il n'entendra ni ne verra les dangers... Il est bon que le corps soit poussé à réclamer ce dont il a besoin, c'est à cette condition qu'il se maintient en vie. Mais il faut que la tête aussi soit là pour orienter, pour voir à quel moment accepter, à quel moment refuser, et combien donner. Partout il y a des exigences, des réclamations, mais dans l'être humain, comme dans tous les domaines de l'existence, une tête doit être là, présente, pour pouvoir distribuer à tous d'après les règles divines, dans des proportions divines. 

Combien de jeunes garçons et de jeunes filles confient leurs déceptions après avoir fait certaines expériences sexuelles ! Avant, ils étaient légers, dilatés, heureux, tandis que maintenant ils se sentent alourdis, mal à l'aise, honteux même. Ils n'ont plus cette lumière qui éclairait alors leur visage, et ils disent: « On ne savait pas que c'était comme ça. Si on avait su !

«  Eh oui, dans le monde entier les garçons et les filles ne savent pas ce qui les attend lorsqu'ils se lancent prématurément et à la légère dans certaines expériences ; et d'ailleurs, ça ne les intéresse pas de le savoir. Ce qu'ils veulent, c'est avoir du plaisir, goûter des sensations. Mais voilà que, le plus souvent, ce n'est pas le bonheur qui les attend là, mais le regret, quelque chose d'obscur, de pesant. Et quand ils comprennent qu'ils se sont trompés, cette compréhension ne leur sert plus à rien, elle vient trop tard. 

La belle princesse qu’un dragon tient captive dans un château où s’entassent des trésors est un thème que l’on trouve dans les contes de tous les pays. Plusieurs chevaliers se présentent pour la libérer, mais tous sont vaincus par le dragon… Jusqu’au jour où arrive enfin un beau prince auquel une magicienne, qui connaît les faiblesses du dragon, a confié un secret pour le vaincre.

Une fois vainqueur, il libère la princesse, et quels doux baisers ils se donnent! Désormais, tous les trésors entassés depuis des siècles dans le château appartiennent à ce beau prince qui a remporté la victoire grâce à son savoir, son courage et son amour. Puis tous les deux, montés sur le dragon qui crache du feu, s’en vont parcourir le monde. En réalité ces contes ont une signification initiatique profonde, car ils parlent de l’homme et de sa vie psychique. Le dragon représente la force sexuelle; le château, c’est le corps avec tous ses trésors; la princesse, c’est notre âme que le prince, notre ego, doit libérer. Enfin les armes dont il se sert sont les moyens que nous avons à notre disposition: la volonté et le savoir qui nous permettent de maîtriser cette force et de l’utiliser. Partout dans le monde, les hommes et les femmes s’instruisent, ils font des expériences, ils se livrent à des activités de toutes sortes; ils s’imaginent travailler, mais ils ne savent pas encore ce qu’est le vrai travail.

Le vrai travail pour l’être humain, c’est de tendre vers la perfection du Seigneur. Toutes les facultés qu’ils possèdent: la volonté, le cœur, l’intellect, l’âme, l’esprit… leur ont été données pour qu’ils progressent sur le chemin de cette perfection.


Malheureusement, ils ne l’ont pas encore compris et c’est pourquoi le monde présente ce spectacle lamentable où l'on voit que tout ce que la nature a donné aux humains (les yeux, la bouche, les mains, les pieds, le sexe) ils le mettent à contribution pour faire des folies et se démolir. Quand on leur présente le travail sublime auquel ils sont prédestinés, cela ne leur dit rien. Mais quel sens peut avoir leur existence?… Alors, désormais, tout ce que la nature vous a donné comme organes, comme facultés, efforcez-vous de le mobiliser pour parvenir à la perfection et devenir, enfin, de vrais fils et filles de Dieu.

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