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vendredi 23 août 2013

Mystère de la vie, mystère de Dieu


Il y a un mot qui unit le Créateur à la création, un mot qui unit aussi toutes les créatures entre elles, et ce mot c’est « LA VIE ». La vie est cette quintessence que Dieu, au commencement, a tirée de Lui-même pour donner l’existence aux êtres et aux choses. Devant la création, on peut se demander pourquoi et comment il existe quelque chose au lieu de rien. C’est là une question que continuent à se poser des philosophes, des scientifiques, des mystiques ... Et les enfants aussi se la posent parfois et la posent aux adultes ... qui sont bien embarrassés pour répondre !

Les créatures et l’univers créé vivent de la vie de Dieu. C’est pourquoi, quand certains prétendent que pour croire à un Créateur ils attendent qu’on leur démontre son existence, on se demande à quel degré d’aveuglement, d’assombrissement de la conscience ils en sont arrivés. Cette vie qu’ils découvrent, qu’ils sentent en eux et atour d’eux, d’où pensent-ils qu’elle vient ? S’ils acceptaient de méditer sur la vie, sur l’infinité de ses manifestations, ils n’auraient pas besoin qu’on leur donne des preuves de l’existence de Dieu. Au fur et à mesure qu’ils avanceraient dans ce mystère qu’est LA VIE, ils avanceraient dans le mystère de la Divinité, car la vie est elle aussi un mystère que personne n’est capable d’expliquer vraiment.

Par curiosité, par besoin de saisir quelque chose qui leur échappe, mais aussi par volonté de se mesurer avec le Créateur, depuis toujours les humains ont cherché à percer les secrets de la vie. Car être maître de la vie, c’est véritablement être tout-puissant. Combien de monarques parvenus au sommet de la gloire et de la puissance ont fait l’expérience de leur faiblesse et de leur dénuement en voyant arriver leur dernière heure. Ils avaient décidé de la vie et de la mort de millions d’êtres humains, mais sur leur propre vie ils ne pouvaient rien ; et puisque la vie leur échappait, ils perdaient tout : royaumes, richesses, gloire, autorité. Que n’auraient-ils pas donné pour que leur soit encore accordée une goutte de vie !

Depuis toujours l’homme a ressenti sa condition mortelle comme une infériorité ; c’est pourquoi au cours des âges non seulement il a cherché par quels moyens il pourrait prolonger son existence, mais même comment il pourrait créer la vie. Un des exemples les plus connus de la tradition occidentale est celui des golems. On raconte que dans le ghetto de Prague, au dix-septième siècle, des rabbins auraient tenté de fabriquer des êtres vivants. Ils s’inspiraient du livre de la Genèse où il est dit ; « L’Eternel Dieu forma l’homme du limon de la terre, il souffla dans ses narines une haleine de vie, et l’homme devin un être vivant ». Ils façonnaient donc des formes humaines dans de la glaise et inscrivaient sur leur front le mot hébreu émeth : vérité, qui avait, croyaient-ils, le pouvoir d’insuffler la vie ; ces créatures animées étaient à leur service et se déplaçaient pour exécuter leurs ordres. S’il arrivait que l’une d’elles échappe au contrôle de son créateur, elle devenait un danger et il fallait rapidement la détruire. Il suffisait alors d’effacer sur son front la première lettre du mot émeth, car la suppression de cette lettre donne en hébreu le mot maveth : mort, et le golem tombait en poussière.

Ce sont certainement là des légendes qui ont été imaginées à partir de quelques éléments de réalité. Je n’ai jamais rien connu de pareil ; je sais seulement que beaucoup de choses sont possibles, même si elles ne se produisent pas exactement comme on le raconte. En tout cas, de tels récits soulignent le désir des humains de s’emparer des secrets de la vie. On en trouve aussi une trace chez Goeth, dans Le Second Faust ; la création de l’Homunculus qui, à la suite d’opérations chimiques compliquées, prend naissance dans une ampoule de verre. Goethe, qui avait étudié les sciences ésotériques, a certainement repris cette idée de Paracelse et des alchimistes.

Il est possible pour les humains de s’approcher du mystère de la vie, mais à condition d ‘orienter leurs recherches vers le haut, dans le monde spirituel, dans le monde divin. Quand ils chercheront à s’élever vers les régions sublimes d’où vient la vie, quand ils auront appris à maîtriser leurs instincts et à développer des facultés de perception beaucoup plus subtiles, alors oui, ils découvriront ce qu’est vraiment la vie et comment la rendre plus intense, plus puissante en eux et autour d’eux.

La Vie, c’est Dieu Lui-même. En dehors de Dieu, il n’y a pas de vie. Si les humains n’arrivent pas à la connaître, c’est qu’ils rejettent l’idée d’un Dieu créateur. La vie, pensent-ils, a très bien pu apparaître sans qu’il soit nécessaire qu’un Dieu l’ait créée. Ou alors, s’ils ne rejettent pas cette idée de Dieu, elle ne fait pas vraiment partie de leurs préoccupations ; ils ont tellement de choses plus importantes à penser et à faire ! La vérité, c’est qu’on ne peut connaître la vie qu’en cherchant à approfondir en soi l’idée de Dieu et, réciproquement, on ne peut connaître Dieu qu’en cherchant à approfondir en soi l’idée de vie. Il faut donc étudier la vie, mais non pour tenter de s’emparer de ses secrets qui feraient de l’homme l’égal du Créateur, car c’est une entreprise vouée d’avance à l’échec ; il faut étudier la vie pour découvrir à travers elle l‘immensité, la splendeur de Dieu et goûter la plénitude.

L’intelligence cosmique a doté l’être humain de centres subtils qui lui permettent de communiquer avec les régions spirituelles. Ces centres, que l’on peut considérer dans le monde de l’âme et de l’esprit comme l’équivalent des organes du plan physique, nous devons nous efforcer d’abord d’en prendre conscience en même temps que d’adopter des règles de conduite qui nous permettront de les développer. Toutes ces pratiques, tous ces conseils que nous ont donnés les Initiés et que l’on appelle la morale, nous devons les respecter. Et nous devons les respecter non parce qu’il s’agit de nous soumettre à des conventions humaines, ni même de plaire à un Dieu qui habite on ne sait où au-delà des nuages, mais parce que chaque pensée, chaque sentiment, chaque acte a des répercussions au plus profond de notre être et contribue soit à enrichir soit à appauvrir la vie en nous.


Dieu nous a donné la vie, mais pour être vraiment vivant, nous avons tout un travail à faire. 

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