Au commencement, tout ce que l’homme ne
comprenait pas était inquiétant : la nuit, l’orage, la naissance, la mort,
la pluie … Afin de lutter contre ses angoisses, il créa les premières divinités responsables de ce qu’il ne pouvait
expliquer. Ces divinités étaient sensées le protéger, mais
aussi le punir. Puis il s’aperçut que cela était pratique et permettait
d’expliquer et aussi d’accepter énormément de choses. Les puissants de ces
mondes naissants s’aperçurent vite du parti qu’ils pourraient tirer de ces croyances, tandis qu’une autre catégorie se fit les portes parole de ces divinités. Ces nouveaux prêtres au service du
pouvoir purent vivre grâcement en délivrant la bonne parole en adéquation
avec les intérêts des princes et des puissants. Profitant de la crédulité des
populations et les menaçant des foudres de ces nouveaux dieux, les
puissants et les serviteurs des dieux engrangeaient pouvoir et richesses …,
jusqu’à ce qu’apparaisse un concept révolutionnaire : le Dieu
unique !
Les cartes du pouvoir sont alors
redistribuées, l’humanité allait avoir une seule divinité ! Mais c’était compter sans les
hommes, qui allaient diviser ce dieu unique en trois entités et chaque entité
sous divisée en multitudes de versions de la parole divine, chaque version
pouvant elle même être divisée en différents courants ou autres branches.
Ensuite s’ensuivirent de grands massacres, pour savoir qui avait le mieux
interpréter le message de dieu, des massacres sur aucune certitude, rien de
tangible, rien, ou plutôt l’opportunité pour certains d’acquérir puissance et
pouvoir. Evidement Dieu laisse les hommes libres, libres pour les plus malins
de faire massacrer les plus … naïfs ! Et pour les plus crédules il y a aussi
cette phrase « les premiers seront les derniers », et l’on remarquera
que les premiers ne la remettent jamais en question ! Les premiers
préfèrent profiter tout de suite, car ils savent qu’après… et apprendre aux
plus humbles à s’agenouiller devant un dieu leur permet ensuite d’accepter plus
facilement de s’agenouiller devant un roi !
Dieu n’a pas besoin d’apporter aux humains la
preuve ultime, incontestable, irréfutable de son existence, car par définition,
Dieu est improuvable, et les croyants disposent de la réponse
ultime : « les voies du seigneur sont impénétrables », formule
magique qui réfute définitivement tout discours rationnel. Dieu n’a rien à
prouver, il est, un point c’est tout ! Et comme Dieu ne s’occupe de rien,
chacun peut lui faire dire n’importe quoi : pour les juifs Dieu en a
fait le peuple élu, pour les chrétiens Dieu nous a créés à son image,
pour les musulmans Dieu nous a créés pour qu’on l’adore, et pour les
créationnistes Dieu aurait créé l’univers en 7 jours… De toute façon
chacun pense ce qu’il veut, car ce qui caractérise Dieu, c’est bien qu’il n’a
pas de comptes à rendre.
Pour beaucoup d’esprits sains, limiter
l’existence de l’humain à 6000 ou 10 000 ans est une thèse difficilement
défendable, mais lorsque l’on a la foi on ne compte pas, ou plutôt si, car
toutes les religions aiment bien en général les espèces sonnantes et
trébuchantes ! Par contre Dieu n’étant pas responsable de nous, il s’en
lave les mains, et ne fait absolument rien pour empêcher une guerre ou une
épidémie ou toute autre saloperie qui toucherait l’humanité. Il a bien raison,
car après tout lui n’a rien demandé, c’est nous qui l’avons créé, et maintenait
lui se contente d’exister ! Ce concept ultime de la divinité universelle
est tout de même un coup de maitre du génie humain en matière de
créativité. Et ceux qui émettent des doutes, en sont pour leur frais, car
on ne lutte pas contre quelque chose d’impalpable, qui est partout et nulle
part à la fois. Dieu devient légende et on ne lutte pas contre une légende !
Les religions restent l’opium des
peuples, la clef de voûte d’un dogme insidieux qui, de la même façon que le
libéralisme économique est le discours du capitalisme, ne donne prise à
aucune réfutation ; croire l’incroyable, concevoir l’inconcevable, pour
nous faire accepter le système et nous faire croire que ce qui nous
arrive n’est que ce que nous méritons. Alors flagellons-nous
car croire est une paresse de l’esprit !
De Alex CAPUCIN pour Conscience Citoyenne Responsable
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