Cette vie que
nous avons reçue, il dépend de nous de la renforcer, de la rendre plus belle,
plus subtile, plus spirituelle.
La vie a une
infinité de degrés, et celui qui reste dans les degrés inférieurs ne peut
entrer en communication qu’avec les réalités qui sont à son niveau. Il coupe le
lien avec la Source, puis il se dit : « Rien n’a de sens, Dieu
n’existe pas ». Et c’est normal, comment pourrait-il saisir quelque chose
des réalités supérieures ? Quand on reste si bas dans sa conscience,
comment peut-on se réjouir de l’existence de Dieu ? On ne Le sent ni en
soi, ni à l’extérieur de soi. Pour sentir la vie divine, il faut travailler à
diviniser sa propre vie. C’est la vie divine en nous qui éveille nos centres
spirituels grâce auxquels nous pouvons sentir l’existence de Dieu.
Il ne faut
donc pas se demander si Dieu existe pour décider su sens qu’on donnera ensuite
à sa vie. C’est même exactement le contraire qu’il faut faire ; donner un
sens de plus en plus riche à tous les moments de sa vie, et on n’aura même pas
ensuite à se poser des questions sur l’existence de Dieu ; ce sera une
évidence. Dieu est la vie, la plénitude de la vie, et pour sentir sa présence,
il faut devenir soi-même vivant. C’est ce travail e profondeur sur la vie qui
nous fait entrer en relation avec Dieu.
Jusque-là on ne peut avoir de Lui que des conceptions erronées, parce
que superficielles. Au lieu de chercher Dieu en soi, dans cette vie qu’Il nous
a donnée, on se contente de répéter ce qui a été dit par d’autres à son sujet,
et alors on pèse le pour et le contre, on se pose des questions, on discute, on
doute… De cette façon, on n’arrivera jamais à rien. Faites jaillir la vie en
vous et vous ne vous poserez plus de question sur l’existence de Dieu.
Oui, la plus
grande preuve de l’existence de Dieu, c’est en vous que vous la trouverez. Car
en l’homme le Créateur a placé ses semences, et la prédestination d’une
semence, c’est de germer et de croître jusqu’à devenir un arbre. Rappelez-vous la parabole du grain de sénevé. En travaillant sur les semences déposées en
vous par le Créateur, vous allez faire croître en vous l’arbre divin. Au fur et
à mesure de sa croissance vous vous sentirez habités par la présence de votre
Père céleste, et alors, comment douter d’une présence vivante que l’on porte en
soi ? Certains diront : « mais on ne nous a jamais parlé de Dieu
de cette façon. Ce qu’on nous a dit était tellement superficiel, puéril,
ridicule même, qu’on ne pouvait pas y croire et on a perdu la foi ». Mais
qui vous obligeait d’accepter cette image de Dieu qu’on vous présentait ?
Pourquoi accepter de vous priver de quelque chose d’essentiel pour votre
existence sous prétexte qu’on n’a pas su vous parler de la Divinité ?
Pourquoi les humains ont-ils besoin qu’on leur parle ? Est-ce qu’ils ne
sentent pas cette présence, en eux et chez tous les êtres, de quelque chose ou
de quelqu’un d’infiniment vaste, lumineux, beau, puissant et plein d ‘amour,
avec qui ils doivent rester en contact pour donner un fondement et une
orientation à leur vie ?
Rien n’est
plus réel ni plus véridique que l’existence de Dieu. Qu’on ne puisse pas la
démontrer, c’est justement un argument en sa faveur. Si Dieu était tel que nous
le souhaitons, afin de pouvoir Le voir, L’entendre, Le toucher comme nous
pouvons voir, entendre et toucher les êtres autour de nous, Il devrait
tellement se limiter, s’affaiblir, s’obscurcir qu’Il ne serait plus Dieu… Qu’il
nous suffise de sentir son existence dans la création, dans les créatures et
surtout en nous-mêmes, sans vouloir en avoir
des preuves par les moyens tellement pauvres, insuffisants, des cinq
sens ou de l’intellect. Rien n’est plus important que la conscience de la
présence de Dieu en soi ; grâce à cette présence, à la pensée de cette
présence, tout s’ordonne, s’apaise, se règle, s’harmonise, s’équilibre. Et même
si vous n’arrivez pas tout de suite à des résultats tellement visibles, cela ne
fait rien, vous avez au moins obtenu l’essentiel ; vous avancez sur la
bonne route.
Pourquoi
l’homme est faible, pourquoi l’homme est malheureux Parce qu’il veut tout
chercher, même Dieu, en dehors de lui. Mais Dieu est en Nous, nous ne pouvons
pas nous séparer de Lui. Tout au plus pouvons-nous mettre en Lui et nous des
écrans obscurs, des couches opaques. Lorsque le soleil est voilé par des
nuages, il n’a pas disparu, il continue à répandre sa lumière et sa chaleur.
Quand enfin les nuages se dissipent, ou si nous pouvons nous élever assez haut
dans l’atmosphère, nous constatons qu’il est toujours là. Un phénomène
identique se produit en nous. Comme le soleil, Dieu est toujours là, présent,
immuable, Il ne cesse de nous envoyer sa lumière (sa sagesse) et sa chaleur
(son amour). Mais évidemment, celui qui par des pensées, des sentiments et des
désirs disharmonieux, égoïstes, malveillants, laisse se former des nuages en
lui, est privé de cette lumière, de cette chaleur. Et au lieu de comprendre
qu’il est le seul responsable de sa situation parce qu’il est descendu dans les
couches inférieures de sa conscience, il se plaint que Dieu n’existe pas ou
qu’Il l’a abandonné !
Même parmi
les croyants, les saints, les mystiques, à certaines périodes de leur
existence, beaucoup ont douté ou se sont sentis abandonnés par Dieu. Comme si
l’existence ou la non-existence de Dieu pouvait dépendre de l’état dans lequel
nous sommes ! Comme si c’était Lui qui pouvait changer à notre
égard ! Ah oui ? C’est Dieu qui est changeant, n’est-ce pas ?
Nous , nous sommes stables, impeccables, immuables dans notre foi, dans notre amour, et c’est Lui qui est capricieux. Dans les textes sacrés, Dieu est nommé
le Fidèle, le Véridique, et bien que les croyants répètent ces paroles, ils
sont là à se demander pourquoi Dieu ne les regarde pas, ne les écoute pas,
pourquoi Il s’est retiré, pourquoi Il les abandonne. Mais ce n’est pas Dieu qui
nous abandonne, c’est nous qui l’abandonnons !
Au lieu de
nous maintenir au-dessus de la zone des nuages, nous descendons au-dessous, et
évidemment nos nous sentons dans l’obscurité et dans le froid. Nous devons donc
faire tous nos efforts pour nous élever au-dessus des nuages, là où brille le
soleil de la vie divine, car c’est là que demeure le Seigneur, et c’est là que
nous pouvons, nous aussi, demeurer et vivre de sa vie.
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